AA / Istanbul / Mohammad Sio

Sept Palestiniens supplémentaires sont morts de faim dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, dans un contexte de blocus israélien étouffant, a déclaré mercredi le ministère de la Santé.

"Les hôpitaux ont enregistré sept décès à Gaza au cours des dernières 24 heures, dus à la famine et à la malnutrition", a déclaré le ministère dans un communiqué.

Ces nouveaux décès portent à 154 le nombre de personnes mortes de faim depuis octobre 2023, dont 89 enfants.

La semaine dernière, le Programme alimentaire mondial (PAM) des Nations unies a averti qu'un tiers de la population de Gaza était privée de nourriture depuis plusieurs jours consécutifs en raison du siège israélien.

Selon les estimations du PAM, un Palestinien sur quatre à Gaza est confronté à des conditions proches de la famine, et 100 000 femmes et enfants souffrent de malnutrition aiguë.

Israël maintient un blocus sur Gaza depuis 18 ans et, depuis le 2 mars, a fermé tous les points de passage frontaliers, bloquant l'entrée de l'aide humanitaire et aggravant les conditions déjà désastreuses dans l'enclave.

Les responsables palestiniens affirment qu'au moins 500 camions d'aide humanitaire sont nécessaires chaque jour pour répondre aux besoins des 2,4 millions d'habitants du territoire.

L'armée israélienne mène une offensive brutale contre Gaza depuis le 7 octobre 2023, tuant plus de 60 000 Palestiniens. Les bombardements incessants ont dévasté l'enclave et entraîné des pénuries alimentaires.

Lundi, les organisations israéliennes de défense des droits humains B'Tselem et Physicians for Human Rights-Israel ont accusé Israël de commettre un génocide à Gaza, citant la destruction systématique de la société palestinienne et le démantèlement délibéré du système de santé du territoire.

* Traduit par Tuncay Çakmak