Gaza : plus de 417 000 déplacés depuis le nord depuis août, selon l’ONU
- « Les familles du sud de Gaza s’entassent dans ces abris surpeuplés ou sous des tentes de fortune le long de la côte », indique une agence onusienne

Ontario
AA / Hamilton, Canada / Merve Aydogan
L’ONU a annoncé jeudi que plus de 417 000 personnes avaient été déplacées du nord de Gaza depuis la mi-août, alertant sur des conditions dangereuses et précaires dans le sud, où les civils ont été sommés de se réfugier par les forces israéliennes.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a rapporté que « rien qu’en 10 heures hier, les partenaires qui suivent les mouvements de population ont compté 6 700 personnes fuyant du nord vers le sud ».
Depuis la mi-août, « plus de 417 000 déplacements de ce type ont été recensés », a-t-il ajouté.
Entre samedi et mardi, l’OCHA a précisé : « Environ 127 000 personnes sont arrivées dans près de 360 sites de déplacement que les partenaires ont pu surveiller à Deir al-Balah et Khan Younès. » Au total, ces sites accueillent désormais plus d’un demi-million de personnes.
Soulignant la gravité de la situation dans le sud, l’agence onusienne a indiqué avoir reçu des rapports faisant état de « frappes intenses ces derniers jours dans certaines zones de Deir al-Balah, où des habitants ont pourtant été invités à se réfugier. Des tentes, des maisons, et même un marché bondé ont été touchés, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU rapportant que de nombreuses victimes semblaient être des civils. »
Elle a ajouté que les familles du sud de Gaza « s’entassent dans des abris surpeuplés ou des tentes de fortune installées le long de la côte », beaucoup dormant à la belle étoile « au milieu des décombres », confrontées à « un assainissement déplorable, l’absence d’intimité ou de sécurité, et un risque élevé de séparation des enfants d’avec leurs familles ».
Le chef des secours humanitaires de l’ONU, Tom Fletcher, a souligné sur le réseau social américain X que « les combats se poursuivent dans la ville de Gaza. L’accès au nord est difficile. Un effort humanitaire sans entrave est nécessaire, mais nombre d’acteurs humanitaires sont contraints de suspendre leurs opérations ».
« L’émission d’ordres de déplacement n’exonère pas les parties au conflit de leurs responsabilités : de nombreux civils restent sur place et doivent être protégés », a-t-il ajouté.
* Traduit de l'anglais par Adama Bamba