AA / Tunis / Majdi Ismail

Les trois quarts des Français (74%) soutiennent la position de la France face à Israël, si l’offensive militaire à Gaza ne cesse pas, selon les résultats du dernier baromètre Odoxa, consultés par Anadolu.

Le président français Emmanuel Macron a évoqué cette possibilité lors de son intervention sur TF1, en cas d’entrave à l’aide humanitaire ou d’occupation durable de Gaza. Il a réitéré cette même position lors de sa tournée en Asie du Sud-Est.

Selon le sondage Odoxa, en moyenne, 61% des Français soutiennent le panel de sanctions envisagées, sur le plan diplomatique, économique, ou juridique : Ils sont ainsi 75% à être pour l’arrêt des livraisons d’armes, 62% à être favorables à la suspension de l’accord commercial Israël-UE, et 58% seraient même pour un embargo total sur les produits en provenance d’Israël.

Cependant, les exclusions sportives ou culturelles, comme à l’Eurovision, divisent davantage (seulement 48% des Français y sont favorables).

Le soutien aux sanctions est particulièrement fort chez les sympathisants de gauche (jusqu’à 95%), mais reste majoritaire même à droite (65% chez Les Républicains, 59% au Rassemblement national).

Par ailleurs, 63% des Français sont favorables à la reconnaissance officielle par la France de l’Etat palestinien. Une décision qu’Emmanuel Macron pourrait acter le mois prochain à New York lors d’une conférence coprésidée avec l’Arabie saoudite.

Grâce à sa prise de position sur Gaza, la popularité d’Emmanuel Macron a progressé de 3 points à 29%, son plus haut niveau depuis un an.

Emmanuel Macron a réitéré vendredi la nécessité de reconnaître un Etat palestinien. Cette reconnaissance n'est ‘’pas simplement un devoir moral, mais aussi une exigence politique’’, a-t-il insisté lors d'une conférence de presse conjointe avec le premier ministre singapourien, Lawrence Wong, à Singapour, dernière étape de sa tournée en Asie du Sud-Est.

Il a aussi souligné que les Européens devaient ‘’durcir la position collective’’ contre Israël ’’s'il n'y a pas une réponse qui est à la hauteur de la situation humanitaire qui est apportée dans les prochaines heures et les prochains jours’’ dans la bande de Gaza.

Selon le chef de l'Etat français, si le gouvernement israélien ne facilite pas l'accès de l'aide humanitaire à la bande de Gaza pour éviter une famine, le bloc des Vingt-Sept devra ‘’appliquer ses règles’’, ‘’c'est-à-dire mettre un terme à des processus qui supposent le respect des droits de l'Homme, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui, et appliquer des sanctions’’, a expliqué le pensionnaire de l'Élysée.