
Tunis
AA/Tunis/Nadia Chahed
L'envoyé de l'ONU au Moyen-Orient a appelé mercredi à une reprise immédiate des négociations, à la libération des otages et à un cessez-le-feu humanitaire dans la bande de Gaza, alors que l'offensive militaire israélienne exacerbe les souffrances humaines dans un contexte de tensions régionales croissantes, a rapporté l'ONU sur son site.
Lors d'un exposé devant le Conseil de sécurité, Tor Wennesland, Coordonnateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient, a souligné la nécessité urgente pour toutes les parties de changer de cap.
« Nous devons parvenir à un accord pour libérer les otages et mettre en place un cessez-le-feu immédiat. Il n’y a absolument pas de temps à perdre », a-t-il déclaré, soulignant que l’arrêt des combats est essentiel pour une réponse humanitaire globale.
Parallèlement, les efforts visant à prévenir la détérioration de la situation doivent être liés à une stratégie politique à long terme pour garantir un succès durable.
« Nous devrions mettre en place le cadre nécessaire au rétablissement de Gaza et le faire d’une manière qui nous rapproche concrètement, plutôt que de nous en éloigner, d’une résolution politique à long terme du conflit israélo-palestinien », a ajouté M. Wennesland.
Il a, en outre, réitéré les principes clés, notamment qu’il ne devrait y avoir aucune présence militaire israélienne à long terme à Gaza, tout en répondant aux préoccupations légitimes d’Israël en matière de sécurité, en particulier à la suite des attaques du Hamas et d’autres groupes armés palestiniens le 7 octobre 2023.
Il a souligné que Gaza devait rester partie intégrante d'un futur État palestinien, sans aucune réduction territoriale et unifiée avec la Cisjordanie sous un gouvernement palestinien reconnu.
La situation à Gaza reste désastreuse, avec plus de 36.000 Palestiniens et 1.200 Israéliens et ressortissants étrangers tués depuis le 7 octobre. Le sort des 125 otages encore détenus à Gaza reste incertain car un accord sur un cessez-le-feu et la libération des otages restent bloqués, rappelle l'ONU.