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Gaza : le Hamas salue un accord international imposant des sanctions contre Israël

– Le mouvement palestinien salue une « expression vivante de l’indignation mondiale » face à une crise humanitaire devenue insoutenable

Tarek Chouiref  | 19.07.2025 - Mıse À Jour : 19.07.2025
Gaza : le Hamas salue un accord international imposant des sanctions contre Israël

Palestinian Territory

AA / Gaza, Palestine – Istanbul / Nour Mahd Ali Abuaisha et Tarek Chouiref

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a salué samedi un accord international historique conclu en Colombie visant à sanctionner Israël pour sa guerre dévastatrice en cours contre la bande de Gaza.

L’accord a été signé mercredi lors d’un sommet d’urgence tenu à Bogota, où des représentants de plus de 20 pays se sont réunis pour coordonner une réponse juridique et diplomatique aux violations israéliennes croissantes à Gaza et en Cisjordanie occupée.

Dans son communiqué, le Hamas a salué cet accord qui prévoit des mesures concrètes — notamment la suspension des transferts d’armes vers Israël, la révision des traités bilatéraux, et l’ouverture d’enquêtes internationales sur les crimes de guerre présumés — le qualifiant de prise de position courageuse contre le siège et les atrocités subies par la population de Gaza.

« Il s’agit d’une expression vivante de l’indignation mondiale, alors que la crise humanitaire à Gaza atteint un niveau insupportable, marqué par des massacres, la famine de masse et la privation systématique des besoins de base », a déclaré le groupe.

Le Hamas a appelé la communauté internationale à s’appuyer sur cette dynamique pour « isoler l’occupant, dénoncer ses crimes, et imposer davantage de sanctions afin de stopper le génocide et protéger les civils innocents ».

La réunion de Bogota a été convoquée par le Groupe de La Haye — une coalition juridique composée de huit pays (Colombie, Afrique du Sud, Bolivie, Cuba, Honduras, Malaisie, Namibie et Sénégal), créée cette année aux Pays-Bas pour demander des comptes à Israël au regard du droit international.

Le sommet a également réuni des délégations de Türkiye, du Brésil, du Portugal, d’Algérie, du Liban, d’Oman, d’Uruguay, du Bangladesh, du Chili, de Djibouti, d’Indonésie, du Nicaragua et de Saint-Vincent-et-les-Grenadines, ainsi que des représentants palestiniens.

Selon les journalistes d’Anadolu présents sur place, l’accord engage les pays signataires à mettre en œuvre une série de mesures coordonnées, notamment une interdiction totale d’exporter ou de transférer vers Israël des armes, munitions, carburants militaires et matériaux à double usage.

Il prévoit aussi des restrictions visant les navires soupçonnés de transporter du matériel militaire à destination d’Israël, comme l’interdiction d’accès aux ports nationaux ou à des services logistiques.

En effet, malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit une offensive brutale sur Gaza depuis le 7 octobre 2023, ayant tué près de 59 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.

Les bombardements continus ont dévasté l’enclave, provoquant des pénuries alimentaires et une propagation des maladies.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également face à une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice en raison de sa guerre dans l’enclave.

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba

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