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Gaza : le Hamas discute avec les autres factions avant de donner sa réponse au projet de cessez-le-feu

- Les États-Unis, l’Égypte et le Qatar auraient offert de « larges garanties » pour faciliter un accord, selon des sources citées par Anadolu

Ikrame Imane Kouachi  | 03.07.2025 - Mıse À Jour : 03.07.2025
Gaza : le Hamas discute avec les autres factions avant de donner sa réponse au projet de cessez-le-feu

Istanbul

AA / Istanbul / Mustafa Haboush et Ikram Kouachi

Le mouvement palestinien de résistance Hamas n’a pas encore pris de décision définitive concernant la proposition de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers formulée par le Qatar et l’Égypte, ont indiqué jeudi des sources palestiniennes.

« Le Hamas consulte actuellement différentes factions palestiniennes avant de soumettre sa réponse officielle aux médiateurs », ont déclaré les sources à Anadolu.

Ces mêmes sources ont laissé entendre que le mouvement pourrait probablement accepter la proposition.

Selon elles, les États-Unis, l’Égypte et le Qatar ont présenté de « larges garanties » pour faciliter l’accord, sans toutefois préciser la nature de ces engagements.

La Türkiye pourrait également faire partie des pays garants de cet accord, ont-elles ajouté.

Les discussions en cours porteraient encore sur plusieurs aspects techniques, notamment les mécanismes d’acheminement de l’aide humanitaire, les cartes du retrait des troupes israéliennes et les arrangements pour la période suivant le cessez-le-feu proposé de 60 jours.

Les négociations incluraient aussi des options à envisager si cette période de 60 jours ne suffisait pas à conclure un accord final et global.

Le Hamas devrait rendre sa réponse officielle à la proposition d’ici deux jours, ont précisé les sources.

Mercredi, le mouvement palestinien avait confirmé qu’il examinait des propositions soumises par les médiateurs visant à mettre fin à la guerre, assurer un retrait israélien de Gaza et permettre une aide humanitaire urgente.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a lui aussi affirmé qu’il existait des « signes positifs » laissant espérer la conclusion d’un accord pour mettre fin aux hostilités et procéder à un échange de prisonniers.

De son côté, le Hamas a réitéré sa volonté de libérer tous les otages israéliens en échange de l’arrêt total de l’offensive militaire israélienne et d’un retrait complet de Gaza.

Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu s’oppose toutefois à un accord global. Il privilégie plutôt des arrangements limités permettant la poursuite de la guerre, une position largement perçue comme une stratégie visant à assurer sa survie politique.

Malgré les appels internationaux en faveur d’un cessez-le-feu, l’armée israélienne mène une guerre qualifiée de génocidaire contre Gaza, ayant tué plus de 57 100 Palestiniens – en majorité des femmes et des enfants – depuis octobre 2023.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël est par ailleurs visé par une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en raison de sa guerre contre l’enclave palestinienne.


* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba

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