AA / Gaza / Nour Mahd Ali Abuaisha et Cagri Kosak

Le gouvernement palestinien à Gaza a qualifié les déclarations d’Israël sur l’hôpital Nasser de « trompeuses » et les a dénoncées comme une « tentative de couvrir le massacre », a rapporté son service de communication.

Selon cette annonce, l’affirmation de Tel Aviv selon laquelle le raid aurait visé une caméra « placée par le Hamas » est rejetée. La caméra touchée appartenait en réalité au photographe de l’agence Reuters, Husam el-Misri, qui a été tué lors de la première attaque.

Après cette frappe initiale, des journalistes, des membres de la défense civile et des professionnels de santé se sont rendus sur les lieux et ont été touchés par un second raid aérien. Ces attaques ont fait 22 morts parmi les civils. Le gouvernement a précisé que ce type de double frappe, qualifié de « double coup », est interdit par le droit international.

L’annonce souligne également qu’Israël a publié une liste erronée des victimes et que certaines personnes présentées comme « militants » n’étaient pas sur place au moment de l’attaque.

Le gouvernement palestinien a insisté sur le fait que ces déclarations trompeuses visent à justifier les frappes sur des hôpitaux et d’autres zones où se trouvent des civils. Il a appelé les institutions internationales, dont l’ONU et la Cour pénale internationale, à « poursuivre immédiatement les responsables du massacre de l’hôpital Nasser ».

- Double attaque sur l’hôpital Nasser

Le 25 août, l’armée israélienne a mené deux raids sur l’hôpital Nasser, situé à Khan Younès, dans le sud de Gaza, faisant 22 morts, dont cinq journalistes et cinq professionnels de santé.

Parmi les victimes figuraient le photographe de Reuters Husam el-Misri, le cameraman d’Al Jazeera Muhammad Selame, la journaliste Meryem Ebu Daqqa (indépendante, travaillant pour plusieurs médias dont AP), le journaliste de NBC News Muaz Ebu Taha et Ahmed Ebu Aziz.

L’armée israélienne a reconnu l’attaque mais a affirmé ne pas avoir visé directement les journalistes.

Face aux réactions internationales, le porte-parole militaire Effie Defrin a déclaré que le Hamas était actif dans l’hôpital, ajoutant : « Nous opérons dans un environnement très complexe », selon la chaîne d’État israélienne KAN.

Le journal israélien Maariv a relayé les propos d’une source sécuritaire israélienne : « C’était un mauvais événement et cela n’aurait pas dû se produire. »

* Traduit du turc par Seyma Erkul Dayanc