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Gaza : le chef de l’UNRWA appelle à un afflux massif d’aide pour stopper la famine

- Le chef de l’UNRWA affirme que la famine à Gaza est « entièrement causée par l’homme », plus de 100 personnes mortes de faim ces dernières semaines

Tarek Chouiref  | 29.07.2025 - Mıse À Jour : 30.07.2025
Gaza : le chef de l’UNRWA appelle à un afflux massif d’aide pour stopper la famine Ahmed Sayed

Istanbul

AA / Istanbul / Tarek Chouiref

Le chef de l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), Philippe Lazzarini, a appelé mardi à une augmentation massive de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza pour faire face à la famine qui touche l’enclave palestinienne sous blocus israélien.

"Le pire scénario de la famine, se produit actuellement à Gaza, selon les principaux experts mondiaux. Il s’agit d’une famine entièrement causée par l’homme", a déclaré Lazzarini dans un communiqué.

Il a précisé qu’au cours des dernières semaines plus de 100 personnes sont mortes de faim à Gaza.

"Le seuil de la famine a été franchi, avec une faim et une malnutrition généralisées dans toute l’enclave dévastée par la guerre, y compris chez les enfants", a-t-il ajouté.

Le responsable onusien a souligné que "la seule façon d’éviter cette catastrophe est de submerger Gaza d’une aide humanitaire massive".

Lazzarini a affirmé que l’ONU dispose des capacités nécessaires pour inverser la situation actuelle : "L’UNRWA à elle seule a l’équivalent de 6 000 camions chargés de nourriture et de médicaments prêts à entrer dans Gaza. Laissez-nous travailler sans restrictions, en toute sécurité et dignité", a-t-il insisté.

Depuis le 2 mars, tous les points de passage vers l’enclave sont fermés, empêchant l’acheminement de l’aide humanitaire à une population de 2,4 millions d’habitants.

Selon le ministère de la Santé de Gaza, au moins 147 personnes, dont 88 enfants, sont mortes de faim depuis octobre 2023, date du début de l’offensive israélienne.

Malgré les appels internationaux à un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit son offensive, qui a coûté la vie à plus de 60 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants, selon les autorités locales. L’agression a ravagé l’infrastructure de Gaza et provoqué une grave crise alimentaire.

Lundi, les organisations israéliennes B’Tselem et Physicians for Human Rights-Israel ont accusé Israël de commettre un génocide à Gaza, dénonçant la destruction systématique de la société palestinienne et le démantèlement délibéré du système de santé.


* Traduit de l'anglais par Ayse Betul Akcesme

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