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Gaza : le chef de l’OMS assure que les progrès contre la famine restent « extrêmement fragiles »

- Tedros Adhanom Ghebreyesus se dit également « encouragé » par la libération de soignants soudanais détenus dans le Sud-Darfour

İlayda Çakırtekin  | 21.12.2025 - Mıse À Jour : 21.12.2025
Gaza : le chef de l’OMS assure que les progrès contre la famine restent « extrêmement fragiles »

Istanbul

AA / Istanbul / Ilayda Cakirtekin

Le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a assuré dimanche que les progrès réalisés contre la famine à Gaza demeurent « extrêmement fragiles », après que le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) a indiqué qu’aucune zone du territoire n’est actuellement classée en situation de famine.

« Ces progrès bienvenus restent extrêmement fragiles, alors que la population continue de faire face à des destructions massives des infrastructures, à l’effondrement des moyens de subsistance et de la production alimentaire locale, ainsi qu’à des restrictions pesant sur les opérations humanitaires », a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus sur le réseau social américain X.

Le chef de l’OMS a précisé que plus de 100 000 enfants et 37 000 femmes enceintes ou allaitantes devraient encore souffrir de malnutrition aiguë d’ici avril prochain, tandis que seulement 50 % des établissements de santé de Gaza sont partiellement fonctionnels, confrontés à des pénuries de fournitures et d’équipements essentiels.

« Pour intensifier les services vitaux et élargir l’accès aux soins, l’OMS appelle à l’approbation urgente et accélérée ainsi qu’à l’entrée de fournitures médicales essentielles, d’équipements et de structures hospitalières préfabriquées », a-t-il déclaré.

Selon le dernier rapport de l’IPC, aucune zone de Gaza n’est actuellement classée comme confrontée à la famine, à la suite d’un cessez-le-feu signé en octobre.

Si les développements récents dans le cadre de ce cessez-le-feu fragile, notamment une proposition de plan de paix et l’amélioration des flux alimentaires, ont contribué à atténuer les conditions les plus extrêmes, l’IPC a toutefois averti que les perspectives demeurent préoccupantes.

– « Encouragé » par la libération de soignants soudanais

Tedros Adhanom Ghebreyesus s'est dit également « encouragé » par les informations faisant état de la libération de soignants soudanais détenus dans le Sud-Darfour.

« Il est impératif que tous les professionnels de santé et les civils captifs soient libérés. En cette période critique, les médecins et autres personnels de santé sont plus que jamais nécessaires pour fournir des services essentiels aux populations dans le besoin. La santé ne devrait jamais être une cible », a-t-il souligné.

Les Forces de soutien rapide (RSF), groupe paramilitaire au Soudan, ont libéré neuf agents de santé détenus à Nyala, capitale de l’État du Sud-Darfour, sur un total de 73 soignants encore retenus, a indiqué samedi un collectif médical local.

*Traduit de l'anglais par Ben Amed Azize Zougmore

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