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Gaza : L'Autorité palestinienne nie tout lien avec la milice armée qui pille l'aide humanitaire

- Le porte-parole de l'Autorité palestinienne déclare que la bande armée d'Abou Shabab agit « illégalement et en dehors de tout cadre légal »

Ahmed Asmar  | 08.06.2025 - Mıse À Jour : 08.06.2025
Gaza : L'Autorité palestinienne nie tout lien avec la milice armée qui pille l'aide humanitaire

Ankara

AA / Ramallah - Ankara / Qais Abu Samra et Ahmed Asmar

L'Autorité palestinienne (AP) a nié, dimanche, tout lien avec une milice armée qui est accusée de piller l'aide humanitaire dans la Bande de Gaza.

« En tant qu'institution officielle, nous n'avons aucune relation avec le groupe (desdites Forces populaires dirigées par Yasser) Abou Shabab », a déclaré à Anadolu le porte-parole de l'Autorité palestinienne chargé de la sécurité, Anwar Rajab.

Il a souligné que l'affirmation du groupe selon laquelle il opère « sous la légitimité palestinienne » était totalement fallacieuse.

Ce démenti intervient après que la bande armée, qu'Israël prétend soutenir, a publié un message sur Facebook jeudi, affirmant qu'elle agissait sous la « légitimité palestinienne ».

Rajab a condamné les agissements de la bande comme étant « illégaux et en dehors de tout cadre légal ».

Jeudi, le Premier ministre Benyamin Netanyahu a admis qu'Israël soutenait un groupe armé - la milice d'Abou Shabab, qui opère à Rafah, dans le sud de la Bande de Gaza - qui s'oppose au Hamas, à la suite des propos d'un ancien ministre affirmant qu'Israël lui avait transféré des armes.

Le mouvement Hamas, pour sa part, a déclaré qu'Abou Shabab était coupable de trahison et de vol, car il opérait sous la supervision directe de l'armée israélienne.

Le Hamas a affirmé que « ces bandes armées seront poursuivies et devront répondre de leurs actes devant les factions de notre peuple et les autorités compétentes ».

Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a accusé à plusieurs reprises des « bandes armées soutenues par Israël » de piller le peu d'aide humanitaire qui entre dans l'enclave assiégée.

Faisant fi des appels internationaux à un cessez-le-feu, Israël poursuit sa guerre génocidaire contre la Bande de Gaza depuis octobre 2023, tuant près de 54 800 Palestiniens, dont une majorité de femmes et d'enfants. Les organisations humanitaires mettent désormais en garde contre le risque de famine parmi les plus de 2 millions d'habitants de l'enclave.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d'arrêt à l'encontre du Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, et de son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité commis dans la Bande de Gaza.

Israël est également poursuivi pour « crime de génocide » devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour les crimes de guerre qu'il commet à l'encontre de la population civile de l'enclave palestinienne.


* Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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