AA / Ankara / Nur Asena Erturk

La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR) a déclaré, vendredi, avoir perdu tout contact avec le Croissant-Rouge palestinien suite à l'interruption des communications dans la Bande de Gaza.

"Des milliers de civils subissent les bombardements les plus violents jamais enregistrés à Gaza", a écrit sur le réseau social X Francesco Rocca, le président du FICR, quelques heures après que l'armée israélienne a annoncé que les forces terrestres élargiraient leurs activités dans la Bande de Gaza au cours de la nuit -- ce qui laisse présager que l'opération terrestre tant redoutée pourrait avoir débuté.

"Nous avons perdu le contact avec le Croissant-Rouge palestinien. La coupure d'électricité affecte les services médicaux d'urgence, et nous ne pouvons pas non plus être informés de ce qui se passe", a ajouté Rocca, qui s'est dit très préoccupé par le sort des civils, du personnel et des installations de soins de santé.

Les services de communication et d'internet dans la Bande de Gaza ont été complètement coupés vendredi en fin de journée, en raison des bombardements israéliens intensifs sur les lignes d'alimentation, les tours et les réseaux, a déclaré la Compagnie des télécommunications de Palestine.

Ooredoo Palestine, opérateur de téléphonie mobile en Cisjordanie, a déclaré que ses services de téléphonie mobile étaient complètement coupés dans la Bande de Gaza, depuis vendredi en fin de journée.

Le conflit à Gaza a débuté le 7 octobre lorsque le mouvement de résistance palestinien Hamas a lancé l'opération "Déluge d'Al-Aqsa", une attaque surprise sur plusieurs fronts comprenant un barrage de tirs de roquettes et des infiltrations en territoire israélien par voie terrestre, maritime et aérienne.

Le Hamas a déclaré que cette incursion était une mesure de représailles contre la prise d'assaut de la mosquée d'Al-Aqsa et les violences répétées des colons israéliens à l'encontre des Palestiniens.

L'armée israélienne a de son côté lancé une campagne implacable de bombardements contre la Bande de Gaza.

Les 2,3 millions d'habitants de Gaza manquent de nourriture, d'eau, de médicaments et de carburant, alors que les convois d'aide récemment autorisés à entrer dans l’enclave palestinienne assiégée n'ont acheminé qu'une infime partie de l'aide nécessaire.

Près de 8 800 personnes ont été tuées dans le conflit, dont au moins 7 326 Palestiniens et 1 400 Israéliens.

Les données officielles indiquent que 70 % des victimes tuées par les frappes aériennes israéliennes contre la Bande de Gaza sont des femmes et des enfants.

*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj