Gaza : L’Égypte et le Qatar rejettent le déplacement forcé et appellent à un cessez-le-feu
– Les Premiers ministres égyptien et qatari soulignent leur médiation conjointe avec les États-Unis et insistent sur l’urgence de mettre fin à la guerre à Gaza

Istanbul
AA/ İstanbul/Amer Fouad/ Tarek Chouiref
L’Égypte et le Qatar ont réaffirmé jeudi leur opposition ferme à toute tentative de déplacement forcé des Palestiniens, lors d’une rencontre entre les Premiers ministres des deux pays dans la ville de New Alamein, sur la côte méditerranéenne égyptienne.
Dans un communiqué, le gouvernement égyptien a indiqué que le Premier ministre Mostafa Madbouly et son homologue qatari, Mohammed ben Abdelrahman, avaient réitéré leur « rejet catégorique » des projets visant à transférer la population de Gaza et souligné leur coordination avec les États-Unis pour obtenir un cessez-le-feu immédiat et permettre l’acheminement de l’aide humanitaire.
L’Égypte pousse également un plan de reconstruction de Gaza de 53 milliards de dollars, adopté par la Ligue arabe et l’Organisation de la coopération islamique en mars. Ce projet quinquennal, rejeté par Israël et les États-Unis, vise à reconstruire l’enclave sans déplacer ses habitants.
Israël avait promu des scénarios liés au plan de l’ex-président Donald Trump, qui prévoyait le transfert de Palestiniens vers les pays voisins, une proposition rejetée par l’Égypte, la Jordanie et d’autres acteurs régionaux.
Ces discussions interviennent dans un contexte de médiation renouvelée pour un cessez-le-feu à Gaza.
Le 18 août, le mouvement de résistance palestinien Hamas a accepté une proposition de cessez-le-feu présentée par des médiateurs. Selon les médias israéliens, elle reprend les grandes lignes d’un plan de l’envoyé américain Steve Witkoff, prévoyant l’échange de 10 captifs et 18 corps contre une trêve de 60 jours et des pourparlers visant à mettre fin à la guerre.
Des informations ont indiqué que l’armée israélienne pourrait se redéployer près de la frontière afin de faciliter l’aide humanitaire.
Le Hamas a réaffirmé sa disposition à libérer tous les captifs en échange d’une fin de la guerre, d’un retrait israélien et de la libération des prisonniers palestiniens.
Israël estime que 50 otages se trouvent encore à Gaza, dont 20 en vie, tandis que des organisations de défense des droits humains rapportent que plus de 10 800 Palestiniens sont détenus dans les prisons israéliennes, victimes de torture, de famine et de négligence médicale.
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu n’a pas encore répondu à la récente proposition de cessez-le-feu. Il a, au contraire, ordonné à son armée d’accélérer ses plans d’occupation de Gaza-ville, une décision qui a suscité des avertissements internationaux quant à ses conséquences catastrophiques pour les Palestiniens.
Depuis octobre 2023, Israël a tué près de 63 000 Palestiniens à Gaza. La campagne militaire a ravagé l’enclave, aujourd’hui confrontée à la famine.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre Netanyahu et son ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza. Israël fait également l’objet d’une procédure pour génocide devant la Cour internationale de Justice.
*Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
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