
Palestinian Territory
AA / Gaza, Palestine – Istanbul / Ramzi Mahmud, Khaled Yousef et Rania Abu Shamala
L’armée israélienne a lancé samedi soir des dizaines de frappes aériennes sur la ville de Beit Hanoun, située au nord de la bande de Gaza, dans le cadre de son offensive intense contre l’enclave palestinienne.
Selon le correspondant d’Anadolu sur place, des explosions ont retenti dans toute la ville, semant la panique parmi les civils déplacés.
Le porte-parole de l’armée israélienne, Avichay Adraee, a indiqué que plus de 35 cibles avaient été visées à Beit Hanoun lors de ces frappes massives.
Il a affirmé que des infrastructures du Hamas figuraient parmi les cibles, sans toutefois fournir de détails concrets.
Pour l’heure, aucune information n’a été communiquée sur d’éventuelles victimes.
Ces frappes intensives interviennent après qu’une attaque du Hamas, lundi, a coûté la vie à cinq soldats israéliens et blessé quatorze autres.
Vendredi, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a publié une photo aérienne montrant l’ampleur des destructions à Beit Hanoun.
Située à la frontière nord de Gaza, Beit Hanoun fut l’une des premières zones envahies par l’armée israélienne en octobre 2023.
Malgré plus de 21 mois de guerre, les factions palestiniennes continuent d’y mener des embuscades coordonnées, infligeant des pertes aux forces israéliennes et révélant l’échec de Tel-Aviv à atteindre ses objectifs militaires.
En juin 2024, les autorités locales palestiniennes ont déclaré Beit Hanoun « zone sinistrée », en raison des bombardements, de la destruction quasi totale des infrastructures et de l’effondrement des services essentiels.
Avant le début de la guerre, la municipalité de Beit Hanoun comptait 60 000 habitants sur un territoire de 17 000 dounams (1 700 hectares), selon les chiffres officiels.
Ignorant les appels internationaux à un cessez-le-feu, Israël poursuit depuis fin octobre 2023 une offensive brutale qui a causé la mort de près de 58 000 Palestiniens, majoritairement des femmes et des enfants. Les frappes incessantes ont ravagé l’enclave, provoquant pénuries alimentaires et propagation des maladies.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Par ailleurs, Israël fait face à une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre menée contre la bande de Gaza.
* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba