Gaza : Israël et le Hamas concluent un accord de cessez-le-feu à Gaza
- Après quatre jours de négociations à Charm el-Cheikh, Israël et le Hamas ont annoncé un accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers, soutenu par les États-Unis, le Qatar, l’Égypte et la Türkiye

Istanbul
AA / Istanbul / Serap Dogansoy
Israël et le Hamas sont parvenus jeudi à un accord sur un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et sur la libération d’otages, dans le cadre d’un plan soutenu par le président américain Donald Trump. Cet accord, présenté comme une étape majeure vers la fin de deux années de guerre, a été conclu après quatre jours de négociations indirectes à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Selon les médias Israéliens, la cérémonie de signature est prévue à 09h00 GMT. L’accord prévoit la libération des 20 derniers otages israéliens, en échange d’environ 2 000 prisonniers palestiniens. L’armée israélienne s’engagerait également à se retirer jusqu’à une ligne convenue dans le cadre du plan de paix américain.
Donald Trump a salué un « grand jour pour le monde arabe, Israël et les États-Unis », affirmant que « tous les otages seront très bientôt libérés » et que « les premières étapes vers une paix durable » sont désormais enclenchées.
Le président palestinien Mahmoud Abbas a salué jeudi l’accord visant à mettre fin à la guerre israélienne dans la bande de Gaza, affirmant que la souveraineté sur le territoire appartient à l’État de Palestine. Selon l’agence de presse palestinienne officielle Wafa, Abbas a déclaré : « Nous espérons que ces efforts seront le prélude à une solution politique durable, qui mettra fin à l’occupation israélienne du territoire de l’État de Palestine et mènera à la création d’un État palestinien indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. »
Le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a qualifié l’accord de « victoire nationale et morale », remerciant le président américain pour son « engagement indéfectible en faveur de la sécurité d’Israël ».
Le Hamas, de son côté, a salué les efforts du Qatar, de l’Égypte, de la Türkiye et de Donald Trump, tout en appelant à garantir « le respect intégral de l’accord » et à « empêcher Israël de retarder sa mise en œuvre ».
Le Qatar, pays médiateur, a confirmé qu’un accord avait été trouvé « sur la première phase du cessez-le-feu », incluant la fin des hostilités, la libération des prisonniers et l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire palestinien.
Le secrétaire général des Nations unies, António Guterres, a salué cette « avancée indispensable », exhortant les deux parties à « respecter pleinement les termes de l’accord » et à œuvrer pour « un cessez-le-feu permanent et une solution à deux États ».
Aucune heure n’a encore été annoncée pour l’entrée en vigueur du cessez-le-feu.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a tué près de 67.200 Palestiniens, dont la majorité sont des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont rendu l’enclave quasiment inhabitable et entraîné des déplacements massifs, la famine ainsi que la propagation de maladies.