Gaza : Des personnalités palestiniennes saluent l'appel au dialogue lancé par Erdogan aux Musulmans

Palestinian Territory
AA / Gaza (Territoires palestiniens)
Des personnalités palestiniennes de la Bande de Gaza ont salué, mercredi, l'appel lancé par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, aux Musulmans, « à dialoguer pour sortir de leur triste réalité, qui encourage les impérialistes et les ennemis de l’Islam à tenter de leur porter atteinte ».
Ces personnalités ont mis l'accent, dans des interviews séparées accordées à l'Agence Anadolu, sur le fait que « le président Erdogan, constitue un modèle distingué du leadership islamique, soucieux des intérêts de son peuple et de la Oumma, et qui s'emploie à faire face aux complots ourdis qui ciblent la religion islamique ».
Le président Erdogan avait souligné, mardi, l'importance que revêt « la diffusion de l’essence réelle de l'Islam et de son véritable message, partout dans le monde, en commençant par la Turquie ».
« Ceux qui sont troublés par la montée de l'islam s'attaquent à notre religion, en citant des crises dont ils sont à l'origine de leur émergence », a-t-il dit.
Erdogan a indiqué que les « discours hostiles à l'Islam et aux Musulmans sont devenus parmi les principaux outils instrumentalisés par les hommes politiques occidentaux pour dissimuler leurs échecs ».
Il a relevé que des initiatives ont été lancées, récemment, du genre « l'Islam français », « l'Islam européen », et « l'Islam autrichien », dernier exemple en date dans ce cadre.
Erdogan a souligné que l'objectif principal du président français Emmanuel Macron, en lançant son initiative « d’Islam français », consiste à régler ses comptes avec l'Islam et les Musulmans.
Ces initiatives, a poursuivi, le président turc, visent à « mettre en place un système hostile à l'Islam, dans lequel les rites religieux ne peuvent être accomplis qu’à la maison et où la propagation et la diffusion des principes et des symboles de la religion sont interdites dans l’espace public, dans la rue, dans les marchés, au travail et dans la vie sociale ».
Le porte-parole du Mouvement du Jihad islamique, Daoud Chihab, a déclaré à Anadolu, que « le président Erdogan présente un discours qui défend l'Islam pour faire face aux tentatives racistes de dénaturer cette religion, consistant notamment en le discours et les politiques véhiculés par Macron contre l'Islam ».
Il a relevé que le président Erdogan « a établi un diagnostic sur les raisons de la régression des Musulmans, consistant den les discordes et les projets sectaires qui visent à disloquer l'unité des Musulmans. Cette tentative ne s'arrête pas au niveau du diagnostic de la maladie mais la dépasse pour proposer le traitement et le remède à apporter, en l'occurrence, le retour au Coran et à la Sunna ».
Chihab a ajouté : « Nous aspirons à la Turquie, aujourd'hui, en tant qu'une grande puissance qui prend les devants pour défendre l'Islam et faire face à l'emprise colonialiste occidentale ».
« C'est pour cela que nous considérons les interventions et ingérences occidentales, qu'il s'agisse de la France ou de toute autre partie, comme une réaction à ce qu'apporte la Turquie à l'Islam et aux Musulmans dans le cadre de son entreprise visant à parachever le projet civilisationnel islamique », a-t-il poursuivi.
Il a, également, salué la vision du président Erdogan, qui estime que « le dispositif moral et l’échelle des valeurs institués par l'islam peuvent être des solutions qui sauveraient le monde entier de l’emprise de l’avidité, de la violence et des politiques de monopole, de l'oppression et de l'iniquité qui ont gangréné l'Humanité ».
A son tour, l'historien palestinien et président du Conseil d'administration de l'Université « La Oumma », le docteur Ghassen Ouacheh, a souligné que les « déclarations du président Erdogan prouvent que c'est un leader qui s'emploie à assurer la renaissance de la Oumma islamique ».
Dans une interview accordée à AA, Ouacheh a estimé que « le président Erdogan fait assumer dans ses déclarations d'hier la responsabilité de l'effondrement de certains pays islamiques, à l'inexistence de la bonne gouvernance de leurs dirigeants et à leur compréhension déformée de l'essence même de la religion islamique, qu'il considère comme étant l'origine et la source de la civilisation, de la morale et des libertés ».
Il a affirmé que « l'accent mis en permanence par Erdogan sur la tolérance de l'Islam et ses critiques adressées aux groupes destructeurs extrémistes, contribuent à la propagation de la pensée islamique éclairée ».
De son côté, le président du Comité populaire de lutte contre le blocus de Gaza, Jamel al-Khoudari, a considéré que « la vision, inclusive et modérée, du président Erdogan, est fondée sur un diagnostic de la réalité difficile que traverse le monde musulman aujourd'hui ».
Dans une déclaration faite à l'agence Anadolu, il a indiqué que la vision présentée par Erdogan est « brillante et si elle est adoptée par l'ensemble des musulmans dans le monde, leur situation sera certes meilleure, et nous serons capables de faire face aux crises et aux dangers qui nous guettent en tant que Musulmans ».
Al-Khoudhari a mis en exergue sa « confiance absolue en le président Erdogan, en sa pensée, en ses idées et en sa capacité à les faire aboutir jusqu’à ce qu’elles redeviennent une réalité sur le terrain », relevant que « l'expérience avant-gardiste de la Turquie illustre la justesse de ce point de vue ».
Il a ajouté que la « vision d’Erdogan pour résoudre les problèmes du monde musulman est fondée sur une profonde compréhension de l’Islam véritable, et il existe une unanimité historique sur leur efficacité et sur leur justesse », relevant que la Turquie est un modèle important dans les différents domaines.
Dans le même ordre d'idées, l'analyse politique Néji Dhadha a indiqué que « le monde islamique a grandement besoin de dirigeants de la trompe du président Erdogan, qui il est clair, assume et est soucieux de promouvoir la Oumma, C’est le modèle du véritable musulman qui se solidarise avec ses Frères musulmans partout et en tout temps ».
Il a relevé que les « déclarations et les actes d’Erdogan fondent une étape de récupération de la force de la Oumma islamique pour montrer qu'il ne s'agit pas d’une partie faible et précaire, qui est attaquée par tous, ou qui évolue à la marge sans pour autant adresser une réponse et une réaction appropriées ».
L'analyse politique a ajouté que la « Oumma islamique aujourd'hui n'est pas dans le meilleur de sa forme, de même qu'elle n'a pas atteint les abysses, et qu’elle a de tout temps vu émerger des personnalités de gros calibre à l'instar du président Erdogan, qui sont capables d'exprimer et d'influer dans les champs politique, culturel et religieux ».
Il a conclu son intervention en indiquant que « celui qui veut défendre son identité nationale, se doit de défendre son identité religieuse, dès lors que les deux sont indissociables. Il s'agit de deux composantes essentielles de toute personnalité de dirigeante responsable ».
*Traduit de l'arabe par Hatem Kattou
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