AA/Ankara

Au moins dix Palestiniens, dont plusieurs enfants, ont été tués et de nombreuses personnes blessées dans une série d'attaques israéliennes menées vendredi sur différentes zones de la bande de Gaza, selon l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.

Parallèlement, la crise humanitaire s'intensifie avec un nouveau décès dû à la malnutrition, portant à 114 le nombre de victimes de la famine dans l'enclave.

Dans le détail, trois Palestiniens ont perdu la vie lors d’un bombardement israélien sur la région de Sudaniye, au nord-ouest de Gaza.

Deux frappes aériennes distinctes sur le quartier de Tuffah, au nord-est de la ville de Gaza, ont également coûté la vie à trois autres personnes, tandis que plusieurs blessés ont été recensés. À Zeytun, au sud-est, un drone israélien a visé un groupe de civils près de la mosquée Selahaddin, tuant deux personnes et blessant plusieurs autres.

Enfin, deux Palestiniens ont été tués dans des attaques contre l’école Rimal, à l’ouest de Gaza, et une tente abritant des déplacés dans la région de Meslah, à l’ouest de Khan Younès.

Des navires israéliens ont par ailleurs tiré de nombreux obus d’artillerie sur la côte de Gaza.

En parallèle, la famine continue de ravager la population de Gaza, où un enfant de 14 ans, Abdulkadir al-Fayumi, est décédé de malnutrition à l’hôpital Al-Ahli Baptist, selon Wafa.

Depuis le 7 octobre 2023, début des attaques israéliennes, 114 Palestiniens, dont 82 enfants, sont morts de faim ou de malnutrition en raison du blocus strict limitant l’entrée de l’aide humanitaire.

Environ 2 millions de personnes, sur une population de 2,3 millions, ont été déplacées, souvent à plusieurs reprises, et survivent dans des conditions dramatiques, dans des tentes de fortune ou des écoles surpeuplées dépourvues d’installations sanitaires adéquates.

Les organisations locales et internationales dénoncent l’utilisation par Israël de la faim et de la soif comme armes, tandis que 88 % des infrastructures civiles de Gaza ont été détruites.

L’armée israélienne continue de cibler les zones où se réfugient les civils déplacés, exacerbant une catastrophe humanitaire marquée par la propagation de maladies infectieuses et l’absence de ressources essentielles comme l’eau, les médicaments et les produits d’hygiène.