AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Plusieurs agences de presse sont l’AFP, AP, BBC News et Reuters exhortent Israël « à autoriser l'entrée et la sortie des journalistes à Gaza », dans un communiqué de presse publié jeudi.

« Les journalistes doivent affronter de nombreuses privations et difficultés en zone de guerre. Nous sommes profondément inquiets du fait que, désormais, la faim menace leur survie » écrivent les quatre agences de presse pour qui « il est essentiel que des vivres en quantités suffisantes parviennent à la population sur place ».

Les signataires du communiqué de presse se disent « profondément préoccupés par la situation de (leurs) journalistes à Gaza, qui peinent de plus en plus à subvenir aux besoins alimentaires de leurs familles et d'eux-mêmes ».

Et de poursuivre: « Depuis des mois, ces journalistes indépendants ont été les yeux et les oreilles du monde sur le terrain à Gaza. Ils font désormais face aux mêmes conditions dramatiques que celles des populations qu'ils couvrent ».

Le 21 juillet déjà, l’AFP alertait sur le danger de mort encouru par ses journalistes à Gaza, durement touchés par la famine qui s’abat sur l’enclave palestinienne sur fond de blocus humanitaire.

Depuis octobre 2023, selon la Fédération internationale des journalistes, au moins 229 journalistes palestiniens ont été tués dans la bande de Gaza, dont beaucoup visés par des frappes israéliennes alors qu’ils couvraient les événements ou se trouvaient à leur domicile, ou dans des zones civiles. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) décrit cette période comme l’une des plus meurtrières jamais enregistrées pour la profession.

L'armée israélienne mène, depuis le 7 octobre 2023, une guerre dévastatrice à Gaza, faisant à ce stade plus de 59 000 mort, détruisant la quasi-totalité des infrastructures et utilisant la famine comme arme de guerre, avec un blocus empêchant l'entrée de la nourriture, des médicaments et de l'énergie.

En novembre dernier, la Cour pénale internationale (CPI) a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis à Gaza.

Israël fait également l’objet d’une plainte pour génocide devant la Cour internationale de Justice (CIJ) en lien avec sa guerre contre l’enclave.