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Gaza / Bombardement de l’aide alimentaire : La France dénonce "un scandale, une honte"

"En un mois, ce sont 500 personnes qui ont perdu la vie et près de 4 000 personnes qui ont été blessées dans des distributions alimentaires", a rappelé le ministre Jean-Noël Barrot.

Feiza Ben Mohamed  | 29.06.2025 - Mıse À Jour : 29.06.2025
Gaza / Bombardement de l’aide alimentaire : La France dénonce  "un scandale, une honte"

Provence-Alpes-Cote d Azur

AA / Nice / Feïza Ben Mohamed

La France dénonce « un scandale, une honte » après la mort « en un mois » d’environ « 500 personnes » tuées alors qu’elles tentaient d’obtenir de l’aide alimentaire à Gaza.

Dans une interview accordée à LCI dimanche soir, le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a fustigé « une atteinte à la dignité humaine » alors que plus de 4 000 autres victimes ont été blessées « alors qu’elles se pressaient, affamées, pour aller chercher un sac de farine ».

Et de poursuivre: « La dignité de la personne humaine n’est jamais négociable, alors il faut que ça cesse immédiatement ».

Le chef de la diplomatie française assure, par ailleurs, que « la France se tient prête, l’Europe aussi, à concourir à la sécurité des distributions alimentaires pour traiter de la question qui préoccupe les autorités israéliennes, c'est-à-dire le détournement par des groupes armés de cette aide humanitaire».

La France considère également qu’il « n’y a pas de justification à la poursuite de l'opération militaire israélienne à Gaza », ni à « ce que le Hamas détienne des otages et il n'y a pas de justification au blocage de l'aide humanitaire ».

« Nous sommes déterminés à reconnaître l'État de Palestine, dans le cadre d'un mouvement collectif entraînant toutes les parties prenantes à créer les conditions de l'existence de cet État », a réitéré Jean-Noël Barrot pour qui cette reconnaissance doit « offrir des garanties de sécurité pour Israël ».

Pour rappel, depuis la reprise des hostilités par Tel Aviv le 18 mars 2025, après un cessez-le-feu conclu en janvier dernier, les attaques israéliennes ont tué plus de 5 600 Palestiniens, portant le bilan total à Gaza à plus de 56 000 morts, depuis le début du conflit en octobre 2023, suite à une attaque du Hamas.

La majorité des victimes palestiniennes sont des civils, notamment des enfants et des femmes. Malgré l'annonce de cessez-le-feu, les violations persistent, aggravant la situation humanitaire déjà critique.

De son côté, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à l'encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l'accès à l'aide humanitaire tandis que la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d'arrêt, notamment contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans la bande de Gaza.

Par ailleurs, Israël bloque l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Quelques autorisations minimes de passage ont été accordées, mais celles-ci demeurent largement insuffisantes pour répondre aux besoins de la population gazaouie et font régulièrement l’objet de frappes israéliennes.

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