Gaza : 15 pays soutiennent l’initiative française réclamant un cessez-le-feu et une solution à deux États
- Les ministres des Affaires étrangères « expriment une vive inquiétude face au nombre élevé de victimes civiles et à la situation humanitaire à Gaza »

Istanbul
AA / Istanbul / Necva Taştan Sevinç
Quinze pays, parmi lesquels la Finlande, le Canada, l’Australie et plusieurs États européens, ont signé une déclaration conjointe menée par la France appelant à un cessez-le-feu immédiat à Gaza, à la libération de tous les otages détenus par le Hamas et à un nouvel élan international en faveur d’une solution à deux États pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
« Nous, ministres des Affaires étrangères d’Andorre, Australie, Canada, Finlande, France, Islande, Irlande, Luxembourg, Malte, Nouvelle-Zélande, Norvège, Portugal, Saint-Marin, Slovénie et Espagne, réaffirmons notre engagement indéfectible en faveur de la vision de la solution à deux États », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères mardi soir.
Selon le texte, les signataires soulignent que deux États démocratiques, Israël et la Palestine, doivent coexister pacifiquement dans des frontières sûres et reconnues internationalement, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes de l’ONU. Ils insistent également sur la nécessité d’unifier la bande de Gaza et la Cisjordanie sous l’autorité palestinienne.
Les ministres ont exprimé leur vive inquiétude face au nombre élevé de victimes civiles et à la situation humanitaire à Gaza, soulignant le rôle essentiel des Nations unies et de ses agences pour faciliter l’acheminement de l’aide.
Ils ont salué les engagements pris par le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas le 10 juin, notamment :
Parmi les engagements salués par les signataires, le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a condamné les attaques du 7 octobre, appelé à la libération des otages et au désarmement du Hamas, annoncé la suppression du système de paiement aux prisonniers, ainsi qu’une réforme du système éducatif. Il s’est également engagé à organiser des élections dans un délai d’un an, tout en acceptant le principe d’un État palestinien démilitarisé.
Les signataires ont indiqué que leurs pays avaient reconnu ou envisageaient de reconnaître l’État de Palestine, comme étape essentielle vers une solution à deux États, et ont invité les autres pays à faire de même.
Ils ont également encouragé les États à renforcer leurs relations avec Israël, en les appelant à normaliser leurs relations et à engager un dialogue sur l’intégration régionale de l’État d’Israël.
Enfin, les ministres ont exprimé leur détermination à travailler sur un scénario pour l’« après-guerre » à Gaza, incluant la reconstruction, le désarmement du Hamas et son exclusion de toute gouvernance palestinienne.
Selon les derniers chiffres du ministère de la Santé à Gaza, au moins 1179 personnes ont été tuées et plus de 7 950 blessées par les tirs de l’armée israélienne alors qu’elles tentaient de recevoir de l’aide.
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne mène une offensive d’une extrême violence sur Gaza, faisant plus de 60 000 morts, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements ont ravagé l’enclave et provoqué une famine généralisée.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ex-ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Israël fait également l’objet d’une plainte pour génocide devant la Cour internationale de justice pour sa guerre contre Gaza.
* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir
Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.