AA / Istanbul / Esat Firat

À Gaza, sous les attaques et le blocus israéliens, 13 personnes, dont 3 enfants, sont mortes de faim au cours des dernières 24 heures, a annoncé mardi le ministère de la Santé palestinien.

Le communiqué précise que depuis le 7 octobre 2023, 361 personnes, dont 130 enfants, sont mortes de faim et de malnutrition dans la bande de Gaza.

Depuis que la classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC), soutenue par l’ONU, a déclaré la famine à Gaza le 22 août, 70 personnes, dont 12 enfants, sont mortes de faim et de malnutrition.

Le dernier rapport de l’IPC indiquait que, au 15 août 2025, la famine à Gaza atteignait le niveau 5, qualifié de « catastrophe ». Selon le rapport, après 22 mois de conflit implacable, plus d’un demi-million de personnes à Gaza sont confrontées à des conditions catastrophiques marquées par la faim, la pauvreté et la mort.

- Gaza « meurt de faim »

Sous les attaques israéliennes et le strict blocus limitant l’aide humanitaire, la bande de Gaza connaît une crise humanitaire majeure, avec pénurie de nourriture, d’eau, de médicaments, de matériel médical et d’articles d’hygiène.

Les décès liés à la faim, surtout parmi les enfants, continuent d’augmenter. Des sources locales et internationales dénoncent l’utilisation de la faim et du manque d’eau comme « armes » par Israël.

L’armée israélienne a détruit 88 % des infrastructures civiles et cible régulièrement les Palestiniens déplacés par les ordres d’expulsion. Sur une population d’environ 2,3 millions, près de 2 millions de personnes ont été déplacées, certaines à plusieurs reprises.

Privés des biens de première nécessité, les Palestiniens déplacés tentent de survivre dans des tentes de fortune ou dans des écoles surpeuplées, sans installations sanitaires adéquates, où les maladies infectieuses se propagent.

L’armée israélienne continue ses attaques quotidiennes sur ces abris et points civils.

* Traduit du turc par Seyma Erkul Dayanc