AA / Istanbul / Esat Firat

« Onze personnes, dont deux enfants, sont mortes de faim et de malnutrition au cours des dernières 24 heures », a rapporté lundi Munir al-Bursh, directeur général du ministère palestinien de la Santé à Gaza, dans un communiqué.

Il a précisé que le nombre de Palestiniens morts de faim à Gaza depuis le 7 octobre 2023 atteint 300, dont 117 enfants.

Selon le dernier rapport de la Classification intégrée de la sécurité alimentaire (IPC), appuyée par l’ONU, « au 15 août 2025, la famine à Gaza est au niveau 5, qualifié de catastrophe ». Le rapport indique que « après 22 mois de conflits sanglants, plus d’un demi-million de personnes à Gaza sont confrontées à des conditions de famine, de pauvreté et de mortalité ».

- Gaza meurt de « faim»

Sous les attaques israéliennes et un strict blocus qui limite l’aide humanitaire, Gaza connaît une catastrophe humanitaire, marquée par la pénurie de nourriture, d’eau, de médicaments, de matériel médical et de produits d’hygiène.

Les décès liés à la faim, surtout chez les enfants, se multiplient. Des observateurs locaux et internationaux estiment qu’Israël utilise « la faim et la soif comme armes ».

L’armée israélienne, en détruisant 88 % des infrastructures civiles de Gaza, cible régulièrement les Palestiniens déplacés par les ordres d’évacuation, dans leurs lieux de refuge.

Dans la bande de Gaza, peuplée d’environ 2,3 millions de personnes, le nombre de déplacés atteint 2 millions, certains ayant été déplacés plusieurs fois.

Privés des biens essentiels, les Palestiniens déplacés tentent de survivre dans des abris de fortune ou dans des écoles surpeuplées, où l’absence de matériel d’hygiène et de lavabos favorise la propagation de maladies infectieuses.

L’armée israélienne bombarde quotidiennement les tentes et lieux civils où se trouvent ces déplacés.

* Traduit du turc par Seyma Erkul Dayanc