AA / Genève / Beyza Binnur Donmez

De la fumée noire s’est échappée, mercredi, de la cheminée de la chapelle Sixtine, indiquant qu’aucun pape n’a été élu lors du premier tour de scrutin du conclave.

Dans le respect d’une tradition séculaire, 133 cardinaux électeurs se sont réunis au Vatican pour entamer le processus d’élection du 267e chef de l’Église catholique, suite au décès du pape François le mois dernier.

La journée a débuté par une messe solennelle à la basilique Saint-Pierre, célébrée par le cardinal Giovanni Battista Re, qui avait également présidé le conclave de 2013 ayant porté François au pontificat.

Par la suite, les cardinaux se sont retrouvés dans la chapelle Pauline avant de se rendre en procession à la chapelle Sixtine, lieu du conclave.

Entièrement coupée du monde extérieur, la chapelle Sixtine, célèbre pour les fresques de Michel-Ange, restera scellée jusqu’à l’élection d’un nouveau souverain pontife.

Conformément aux règles du conclave, une majorité des deux tiers est requise pour élire le nouveau pape.

Ce conclave s’inscrit dans une tradition remontant à 1492, date de la première élection papale organisée dans la chapelle Sixtine — la même année où Christophe Colomb découvrait les Amériques.

Alors que certaines élections papales ont par le passé duré plusieurs années, comme au XIIIe siècle, les scrutins récents se sont révélés plus rapides : en 2013, François avait été élu au cinquième tour, en deux jours.

Le pape François est décédé le 21 avril 2025 à l’âge de 88 ans, des suites de complications de santé, notamment un arrêt cardiaque.

Les votes reprendront jeudi, alors que l’Église catholique attend l’apparition de son nouveau guide spirituel.

En cas d’élection, une fumée blanche s’élèvera de la cheminée et la formule latine "habemus papam" — "nous avons un pape" — sera proclamée depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre par le cardinal protodiacre.

* Traduit de l'Anglais par Adama Bamba