Frontière kirghizo-tadjike : un accord historique met fin à des décennies de tensions

AA/İstanbul/ Alperen Aktas

Le Kirghizistan et le Tadjikistan ont signé un accord historique sur la délimitation et la démarcation de leur frontière commune, un geste qui pourrait mettre fin à un différend territorial de plus d'un siècle, a indiqué vendredi un haut responsable tadjik.

Saimumin Yatimov, directeur du Comité d'État pour la sécurité nationale du Tadjikistan, a salué cet accord comme une avancée décisive, soulignant le rôle clé des présidents Emomali Rahmon (Tadjikistan) et Sadyr Japarov (Kirghizistan), dont la direction a permis d’aboutir à cet accord.

« Après un travail long, difficile, mais finalement efficace, des documents concernant l'infrastructure eau-énergie et le transport routier ont été préparés et paraphés. Le document historique le plus important, qui a été paraphé le 21 février, est l'accord sur la délimitation et la démarcation de la frontière kirghizo-tadjike », a déclaré Yatimov.

Il a précisé que les documents finalisés seront soumis aux plus hautes autorités des deux pays pour approbation officielle et signature.

« Si ces documents sont légalisés, cela mettra fin à un différend de 100 ans entre nos deux pays frères concernant la question de la frontière. Ces documents historiques, une fois signés par les chefs d'État, serviront les aspirations historiques de nos peuples. Ils serviront les intérêts politiques, sociaux, culturels, économiques et autres », a ajouté Yatimov.

Cet accord marque un pas important vers l'apaisement des tensions de longue date entre ces deux voisins d'Asie centrale, qui ont connu des affrontements frontaliers sporadiques au fil des années.

La frontière kirghizo-tadjike, s'étendant sur plus de 970 kilomètres, est un point de discorde depuis l'effondrement de l'Union soviétique, avec de nombreux différends sur les terres et l'accès aux ressources alimentant les conflits dans les communautés frontalières.

* Traduit de l'anglais par Sanaa Amir