AA / Istanbul / Ilayda Cakirtekin

L’Union européenne a appelé mardi Israël à respecter le droit international humanitaire et a qualifié de « totalement inacceptables » les récentes frappes israéliennes contre le complexe médical Nasser à Gaza.

« Civils et journalistes doivent être protégés selon le droit international. L’UE réitère son appel à Israël pour qu’il respecte le droit international humanitaire et veille à ce que ces attaques fassent l’objet d’une enquête », a écrit Anouar El Anouni, porte-parole de la Commission européenne, dans un communiqué publié par le Service européen pour l’action extérieure, le bras diplomatique du bloc.

Soulignant qu’il y a eu « trop de » victimes, il a insisté sur le fait que les récentes frappes israéliennes étaient « totalement inacceptables ».

« L’UE se tient aux côtés des familles des victimes, de la communauté journalistique et de tous les civils à Gaza qui continuent de payer le prix le plus élevé », ajoute le communiqué.

Au moins 47 Palestiniens, dont six journalistes, ont été tués lundi et des dizaines ont été blessés lors de nouvelles attaques israéliennes à travers la bande de Gaza, selon les équipes médicales.

Le ministère de la Santé avait initialement indiqué que 20 personnes, dont 5 journalistes et un pompier, avaient été tuées dans une frappe israélienne contre le complexe médical Nasser à Khan Younès, dans le sud de Gaza.

Selon le ministère, l’armée israélienne a frappé le quatrième étage d’un des bâtiments du complexe avec deux frappes aériennes, la seconde survenant alors que les équipes de secours arrivaient pour évacuer les blessés et récupérer les corps des victimes.

Parmi les victimes figuraient le photojournaliste Husam el-Masri et le photographe Hatem Khaled (Reuters), le caméraman Mohammad Selame (Al Jazeera), la photojournaliste Maryam Abu Daqqa (Independent Arabia et Associated Press), le journaliste Moaz Abu Taha (NBC News), ainsi qu’Ahmed Abu Aziz, journaliste indépendant collaborant avec des sites tunisiens et marocains, décédé des suites des blessures subies lors de l’attaque, selon des sources médicales citées par Anadolu.

Depuis octobre 2023, Israël a tué près de 63 000 Palestiniens à Gaza. La campagne militaire a dévasté l’enclave, qui fait face à la famine.

En novembre, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.

Israël fait également face à une affaire de génocide devant la Cour internationale de Justice pour sa guerre contre l’enclave.

* Traduit de l'anglais par Seyma Erkul Dayanc