Frappe israélienne à Rafah : réunion en urgence du Conseil de sécurité de l’Onu mardi
- La réunion, à huis clos, a été demandée par l’Algérie, membre non permanent du Conseil

Gazze
AA / Tunis / Majdi Ismail
Le Conseil de sécurité de l’Onu se réunira en urgence mardi après-midi pour discuter de la situation à Rafah, ville la plus au sud de la bande de Gaza, après la frappe meurtrière, perpétrée par l’armée de l’État hébreu, qui a mis le feu à des tentes occupées par des Palestiniens dans un camp de déplacés et fait de nombreux morts et blessés.
Le quotidien Le Monde a rapporté citant des sources diplomatiques que la réunion, à huis clos, a été demandée par l’Algérie, membre non permanent du Conseil.
La nuit était déjà tombée dimanche 26 mai lorsque huit missiles, selon des témoins cités par la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, ont été largués par l’aviation israélienne sur le camp de déplacés de Baraksat, dans le quartier de Tel al-Sultan, frontalier de l’Égypte, à l’ouest de la ville de Rafah.
Les explosions des missiles ont provoqué des incendies, qui se sont propagés dans cet endroit surpeuplé qui se trouve à proximité de la base logistique de l’Unrwa, l’agence des Nations unies chargée de l’assistance aux réfugiés palestiniens.
Le ministère de la santé de la bande de Gaza, faisait état de 45 personnes tuées par les bombes israéliennes, dont 23 femmes, enfants et personnes âgées, et 249 blessées. Les images de ce carnage, diffusées sur les chaînes mondiales d’information en continu et relayées sur les réseaux sociaux, montraient des personnes mortes brûlées vives, des corps déchiquetés par la déflagration, d’autres traversés par des éclats ou brûlés au-delà du troisième degré.
‘’Je condamne les actions d’Israël qui ont tué de nombreux civils innocents qui cherchaient seulement à se protéger de ce conflit meurtrier. Il n’y a pas d’endroit sûr à Gaza. Ces horreurs doivent cesser’’, avait déclaré la veille (lundi) le secrétaire général de l’Onu Antonio Guterres.
‘’Dire qu’il s’agit d’une erreur ne signifie rien pour ceux qui ont été tués, ceux qui sont en deuil et ceux qui tentent de sauver des vies’’, a souligné, pour sa part, le chef des opérations humanitaires de l’Onu, Martin Griffiths.
Ce mardi, l’État hébreu continue de viser Rafah avec des frappes aériennes et de tirs d’artillerie dans le centre et l’ouest de Rafah, faisant peu de cas des condamnations et critiques internationales.
Ce massacre intervient quelques jours après que la Cour internationale de justice a demandé à Tel Aviv de mettre fin à son offensive sur la ville palestinienne.
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