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Francesca Albanese exhorte l'UE à suspendre l'accord d'association avec Israël

- Une réunion 'historique' serait celle qui 'conduirait à la fin du génocide, au démantèlement de l'occupation et de l'apartheid israéliens à jamais, et au début de la justice et de la reddition de comptes', déclare la rapporteuse spéciale de l'ONU

Necva Taştan Sevinç  | 15.07.2025 - Mıse À Jour : 15.07.2025
Francesca Albanese exhorte l'UE à suspendre l'accord d'association avec Israël

Istanbul

AA / Istanbul / Necva Tastan Sevinc

La rapporteuse spéciale de l'ONU sur les territoires palestiniens occupés, Francesca Albanese, a encouragé mardi l'UE à suspendre l'accord d'association avec Israël, citant l'obligation légale de l'Union en vertu du droit international.

Alors que les ministres des affaires étrangères de l'UE se réunissent à Bruxelles pour discuter, entre autres, de cet accord d'association entre l'UE et Israël, Albanese a publié une série de déclarations sur la plate-forme X, exhortant l'Union européenne à se conformer aux décisions des organismes internationaux.

Une réunion « historique », a-t-elle écrit, « serait une réunion qui conduirait à la fin du génocide, au démantèlement de l'occupation et de l'apartheid israéliens à jamais, et au début de la justice et de la reddition de comptes ».

Albanese a critiqué les récentes interprétations de l'UE concernant les réunions diplomatiques avec Israël, affirmant que le véritable tournant serait une action concrète contre les violations du droit international.

Elle a souligné que l'UE est « légalement tenue de suspendre l'accord d'association UE-Israël » et que débattre de la question de savoir si Israël viole l'article 2, qui engage les parties à respecter les droits de l'homme, est « non seulement superflu, mais grotesque », évoquant les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ) et de nombreux organes de l'ONU.

Citant de nouvelles recherches, Albanese a déclaré que l'UE n'est pas seulement le plus grand partenaire commercial d'Israël, mais aussi son principal partenaire en matière d'investissement, presque deux fois plus important que les États-Unis.

Elle a averti que « maintenir les échanges commerciaux avec une économie inextricablement liée à l'occupation, à l'apartheid et au génocide, c'est être complice ».

Entre 2023 et 2024, les exportations de l'UE vers Israël ont augmenté de 1,2 milliard d'euros (1,4 million de dollars), a noté Albanese, exhortant le bloc à cesser de « cautionner l'effondrement de l'ordre juridique international. »

Elle a ajouté que l'UE était confrontée à un choix moral et juridique crucial : « Accentuer cette effroyable souillure ou défendre enfin les valeurs que l'Union prétend représenter ».

Les ministres des affaires étrangères de l'Union européenne sont réunis à Bruxelles pour examiner les mesures qui pourraient être prises à l'encontre d'Israël, à la suite d'un réexamen de l'accord d'association lancé en mai à la demande des États membres et de la société civile.

Si la suspension totale de l'accord requiert l'unanimité, la suspension partielle de certaines sections, telles que le commerce, la recherche ou le dialogue politique, est possible à la majorité qualifiée.

L'Espagne, l'Irlande et la Slovénie ont exprimé leur soutien à la suspension, tandis que des pays comme l'Allemagne, l'Autriche, la Tchécoslovaquie et la Hongrie ont exprimé leur opposition.


*Traduit de l’Anglais par Mourad Belhaj

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