France:Les accusations contre Cécile Kohler et Jacques Paris visent à les "terroriser" selon l’avocate Chirinne Ardakani
- L’avocate de la famille de Cécile Kohler, Chirinne Ardakani, estime que les chefs d’inculpation retenus contre les deux français en Iran sont faits pour « mettre la pression à leurs proches ».

Provence-Alpes-Cote d Azur
AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
Les chefs d’inculpation retenus contre les deux français emprisonnés en Iran, Cécile Kohler et Jacques Paris « visent à les terroriser » et à « mettre la pression sur leurs proches », a affirmé l’avocate de la famille de Cécile Kohler, Chirinne Ardakani, interviewée jeudi par BFMTV.
Alors que les deux citoyens français sont désormais inculpés pour des faits « d’espionnage au profit du Mossad », « complot pour renverser le régime » et « corruption sur terre », l’avocate note qu’il s’agit de qualifications « extrêmes » au vu « de la situation actuelle » et qui les font encourir la peine de mort pour chacun des griefs.
Elle indique que « le 1er juillet (ils) ont pu rencontrer le chargé d’affaires de l’Ambassade de France à Téhéran. C’était un soulagement pour les familles, parce qu’on était sans signe de vie après les bombardements (de la prison d’Evin) », mais précise que cet échange a été l’occasion pour Cécile Kohler et Jacques Paris de rapporter des « choses plus inquiétantes ».
Et de poursuivre : « Cet échange a duré une trentaine de minutes, avec des gardes masqués (…). On comprend qu’ils seraient séparés (…). La République islamique d’Iran continue de semer le trouble sur un élément essentiel, qui est de savoir où se trouvent nos ressortissants français ».
L’avocate rapporte, enfin, que Cécile Kohler et Jacques Paris ont indiqué « qu’ils ont vu un juge et qu’il leur aurait notifié trois chefs d’inculpation ».
Plus tôt dans la journée, le Quai d’Orsay confirmait, de son côté, qu’ils ont été transférés vers un autre centre de détention dont la localisation est inconnue.
En réponse à une question, lors de son point presse hebdomadaire, le porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Christophe Lemoine, a affirmé que ce transfert s’inscrit dans « la stratégie iranienne de déstabilisation de nos otages ».
Selon lui, la France est toujours « en attente » d’informations claires de la part des autorités iraniennes concernant « leur prochain lieu de détention ».
Le diplomate a déclaré que Cécile Kohler et Jacques Paris sont détenus « dans des conditions indignes, assimilables à de la torture », et que les chefs d’inculpation retenus contre eux sont jugés « totalement infondés » par la France, qui réitère son exigence de « libération immédiate et inconditionnelle ».
Le président français Emmanuel Macron, qui s’est entretenu à plusieurs reprises avec son homologue iranien, lui a renouvelé, à chacune de ces occasions, sa demande de libération de Cécile Kohler et de Jacques Paris.
Pour rappel, Cécile Kohler et Jacques Paris ont été arrêtés en Iran en mai 2022 après des accusations d’espionnage.
La France dénonce, depuis, « une politique d’otages d’État » et un « chantage permanent des autorités iraniennes ».
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