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France : "Zouave Paris", un groupement d’ultra droite sera dissous par le gouvernement

- Selon une déclaration du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin.

Ekip  | 13.12.2021 - Mıse À Jour : 13.12.2021
France : "Zouave Paris", un groupement d’ultra droite sera dissous par le gouvernement

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AA / Paris / Fatih KARAKAYA

Le groupement de fait dénommé "Zouaves de Paris" sera dissous, a annoncé, dimanche, le ministre français de l’Intérieur Gérald Darmanin.

Invité au programme télévisé « le Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro », le ministre a qualifié le groupuscule « d’ultra droite ».

En effet, le groupe est notamment accusé d’être impliqué dans les violences commises lors du lancement de la campagne pour l'élection présidentielle d'Eric Zemmour à Villepinte.

Le chef présumé du groupe, Marc de Cacqueray-Valmenier, accompagné de plusieurs membres, avaient attaqué des militants de SOS Racisme qui avaient infiltré le meeting de Zemmour et avaient exhibé des T-shirts "Non au racisme".

Le parquet de Bobigny (Paris) avait alors ouvert une enquête sur "les faits de violence commis à l'intérieur du meeting". A plusieurs reprises, les militants avaient scandé des slogans tels que : « On est chez nous ».

"J'ai engagé la procédure de dissolution de ce groupement de fait que sont les Zouaves qui est un groupe de personnes qui vient soit du GUD (Groupe union défense, NDLR), soit d'Action Française, c'est à dire de mouvements d'ultra-droite bien connus", a fait donc savoir Gérald Darmanin.

En octobre 2020, les journalistes Pierre Plottu et Maxime Macé avaient révélé que le leader du groupuscule d'extrême droite Zouaves Paris (ZVP), Marc de Cacqueray-Valmenier avait rejoint le Haut-Karabagh pour combattre aux côtés de l’Arménie contre l’Azerbaïdjan. Cet article leur avait provoqué alors des menaces de mort de la part des membres du groupuscule.

En outre le groupe avait également été mis en cause dans des violences lors de manifestations des "Gilets jaunes" en 2018 à Paris, ainsi que dans l'attaque d'un bar de la mouvance antifasciste à Ménilmontant en juin 2020.

--- Ouverture de 400 enquêtes sur des réseaux de faux passes sanitaires

Le ministre de l'Intérieur a également révélé, dans la même émission que « 400 enquêtes étaient ouvertes sur les réseaux de faux passes sanitaires ».

Qualifiant les faux passes sanitaires « de véritables passes pour la mort », le ministre a précisé que certains « réseaux étaient directement liés aux professionnels de la santé ».

Rappelant que ceux qui utilisent des faux passes sanitaires risquent « jusqu’à cinq ans de prison », le ministre s’est félicité des « interpellations qui ont eu lieu ».

Vendredi, une femme de 57 ans qui avait un faux certificat de vaccination est décédée de la Covid-19 à l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine) après avoir reçu des soins destinés à des personnes vaccinées.

Par ailleurs, fin novembre, un médecin du Val-de-Marne soupçonné d'avoir vendu au moins 220 faux passes sanitaires a été mis en examen et placé en détention provisoire.

Le ministre a également critiqué les candidats à la présidentielles des autres partis. Refusant « la stigmatisation des musulmans notamment sur les prénoms », Darmanin a estimé que « Valérie Pécresse était prise en otage pour les radicaux de sa famille politique ».

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