AA / Paris / Ümit Dönmez

Des manifestations sauvages réunissent plusieurs milliers de personnes, ce jeudi soir, dans les grandes villes françaises telles que Paris, Marseille, Lyon et Rennes.

Les manifestants se sont rassemblés sur les grandes places des centres urbains pour protester contre la réforme des retraites et les violences policières commises au cours des semaines passées, notamment samedi dernier à Sainte-Soline, lors de la manifestation contre l'installation de méga-bassines d'eau.

Dans la capitale française, des centaines de manifestants se sont rassemblés à 19 h 00 (UTC+2) devant l’Hôtel de Ville, dans le cadre d'une manifestation déclarée, avec l'objectif d'exprimer leur solidarité avec les blessés de Sainte-Soline.

Une partie des manifestants se sont, ensuite, déplacés dans le centre de Paris, dans des rassemblements sauvages, alors que certains individus ont commencé à allumer des poubelles aux alentours de 20 h 30 (UTC+2).

Au cours des dernières 48 heures, des dizaines d'appels à manifester ce jeudi sont relayés sur les réseaux sociaux.

Dans un arrêté publié ce jeudi, le préfet de police, Laurent Nunez, a mis en garde contre de tels rassemblements et détaillé les mesures prises dans certains quartiers de la capitale depuis 17 h 00 et jusqu'au vendredi 31 mars, 03 h 00 du matin.

Pour rappel, la Ligue des droits de l'Homme (LDH) avait dénoncé, la semaine dernière, "un usage immodéré et indiscriminé de la force" par les forces de l'ordre samedi à Sainte-Soline.

Au moins 6 000 personnes, selon la préfecture, et environ 25 000 personnes selon les organisateurs - le collectif d'associations "Bassines non merci", le mouvement écologiste des Soulèvements de la Terre et la Confédération paysanne – ont manifesté samedi, à Sainte-Soline, contre l'installation de géants réservoirs d'eau, destinés à être utilisés par le secteur agro-alimentaire.

Au moins trois personnes blessées ont été hospitalisées en urgence absolue, selon le parquet de Niort. Une enquête a été ouverte "pour déterminer la nature exacte" des blessures graves des trois manifestants et "les circonstances dans lesquelles" ces personnes ont été blessées, avait annoncé, dimanche, le procureur Julien Wattebled.