France : Véronique Lévy affirme que le voile est avant tout chrétien
— La sœur de Bernard-Henri Lévy critique la modernité occidentale et défend le voile comme un symbole spirituel et non identitaire.

Ile-de-France
AA / Paris
Véronique Lévy, sœur de l'essayiste Bernard-Henri Lévy, a pris position en faveur du voile, en affirmant qu’il est avant tout une tradition chrétienne.
Dans une déclaration partagée sur les réseaux sociaux, elle cite l’apôtre Paul pour rappeler que, dans la tradition catholique, « la femme doit se tenir en présence de Dieu voilée ». Selon elle, cette pratique s'inscrit dans une longue tradition de respect et de sacralisation de la féminité, bien avant d’être associée à l’Islam.
Critiquant la société moderne, elle estime que la haine du voile ne vise pas uniquement l’Islam, mais traduit un rejet plus profond du sacré et de la pudeur. « Une société qui est extrêmement matérialiste ne peut que détester ce voile », avance-t-elle, suggérant que l’Occident, en rejetant cet habit, s’enfonce dans un « néant » spirituel.
Véronique Lévy associe également cette hostilité à un paradoxe sociétal. Elle dénonce notamment la constitutionnalisation du droit à l’avortement, qui, selon elle, témoigne d’un rejet du caractère sacré de la féminité. « Une société qui accepte de constitutionnaliser l’avortement déteste le sacré », ajoute-t-elle.
Se défendant de toute revendication identitaire, elle insiste sur la dimension spirituelle du voile, affirmant qu’il constitue avant tout un engagement religieux : « Le voile dévoile Dieu », martèle-t-elle, expliquant que son choix est une affirmation de son appartenance à une transcendance et non à un modèle marchand ou social.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de débats intenses en France sur la laïcité et le port du voile, mais aussi d'islamophobie. Si la position de Véronique Lévy surprend, elle relance une discussion sur la place des traditions religieuses dans les sociétés occidentales contemporaines.