AA/Paris/Souhir Bousbih

La préfecture de Seine-et-Marne a ordonné, mardi, la fermeture d’une mosquée gérée par l’association Rahma à Torcy (Seine-et-Marne), dans la banlieue de Paris, et ce jusqu’à « la fin de l’état d’urgence », ont rapporté des médias locaux.

Selon le quotidien local Le Parisien, la préfecture reprocherait au lieu de culte de légitimer « le jihad armé », un lieu de référence influent de la mouvance salafiste qui constituerait, précise-t-elle « une menace grave pour la sécurité et l’ordre public».

Le préfet indique, dans l’arrêté de fermeture, que les deux imams de la mosquée auraient par ailleurs "apporté leur soutien aux fidèles de la mosquée mis en cause dans la cellule terroriste dite 'de Cannes-Torcy'", dont le procès doit s'ouvrir le 20 avril.

La mosquée, qui compte quatre salle de prières, pouvait accueillir jusqu’à 500 fidèles pour les prêches du vendredi. Pour le ministre de l’intérieur Mathias Fekl, elle « était devenue un lieu où étaient prônés une idéologie radicale ainsi que des incitations au jihad".

"Certains prêches, ouvertement hostiles aux lois républicaines, incitaient à la haine envers les autres communautés religieuses, au premier rang desquelles les musulmans chiites et les juifs", a-t-il souligné.

Plusieurs perquisitions administratives ont été menées mardi dans les locaux du lieu de culte et de l’association qui le gère, mais aussi chez les deux imams concernés. « Ils sont venus fouiller chez moi ce matin, puis ici. Ils n’ont rien trouvé. On a toujours prononcé un prêche normal, contre les violences et le terrorisme», a affirmé l’un des deux imams au Parisien.

C’est la troisième fois qu’une mosquée ferme sur ordre préfectoral en Seine et Marne depuis 2016.