AA / Tunis / Majdi Ismail

Une manifestation de « Solidarité avec le peuple palestinien » prévue dimanche 15 octobre à l’appel du Nouveau parti anticapitaliste (NPA), a été interdite par la préfecture de police de Paris (PPP), ont rapporté vendredi soir des médias locaux.

La manifestation, déclarée mercredi et qui devait se tenir place de la République, a été interdite pour risques de troubles à l’ordre public, a indiqué la préfecture, citée par « Le Parisien ».

C’est le cas, également, de toutes les manifestations propalestiniennes en France, après l’opération « Déluge d’Al-Aqsa » lancée samedi dernier par le mouvement de résistance islamique Hamas contre Israël.

Gérald Darmanin a ordonné jeudi à tous les préfets l’interdiction de toutes les « manifestations propalestiniennes, parce qu’elles sont susceptibles de générer des troubles à l’ordre public », soulignant que « l’organisation de ces manifestations interdites [devait] donner lieu à des interpellations », rapporte la même source.

Jeudi, une manifestation de soutien aux Palestiniens, interdite par la PPP, a réuni environ 3 000 personnes place de la République. En début de soirée, les manifestants ont été dispersés à coup de gaz lacrymogènes et de canons à eau. Une dizaine de personnes ont été interpellées.

Le NPA, une formation politique d’extrême gauche, est visé par une enquête pour « apologie du terrorisme » menée par la brigade criminelle de la police judiciaire, qui avait été saisie par le pôle national de lutte contre la haine en ligne (PNLH) du parquet de Paris. L’enquête vise un communiqué du NPA diffusé samedi dans lequel il exprime son soutien à la résistance palestinienne.

Dans son communiqué repris par « France Info » (radio publique d'information française), le NPA affirmait « son soutien aux Palestinien/nes et aux moyens de lutte qu'ils et elles ont choisi pour résister ». Le parti d’extrême gauche y soulignait aussi que « la stratégie israélienne, appelée la ‘’tondeuse à gazon’’, consiste en réalité à éliminer physiquement et régulièrement des nouvelles générations de militant/es et d'opposant/es à l'occupation, dans un cycle de répétition interminable ». « Cette fois-ci, l'offensive est du côté de la résistance ». Et le NPA de conclure son communiqué ainsi : « Intifada ! ».

Le 7 octobre à l'aube, le mouvement de résistance islamique Hamas et d'autres factions palestiniennes ont lancé depuis Gaza l'opération « Déluge d'Al-Aqsa », en réponse aux « attaques incessantes des forces israéliennes et des colons contre le peuple palestinien, ses biens et ses lieux saints, en particulier la mosquée Al-Aqsa dans la partie occupée de Jérusalem-Est ».

De son côté, l'armée israélienne a lancé l'opération « Épées de fer » et continue de mener des raids intensifs sur plusieurs districts de la bande de Gaza, où vivent plus de deux millions de Palestiniens qui souffrent de la détérioration de leurs conditions de vie en raison d'un blocus israélien imposé depuis 2006.

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