AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le projet de loi d’urgence visant à accélérer la reconstruction de l’archipel de Mayotte dévasté par le cyclone Chido, a été présenté ce mercredi matin en conseil des ministres à Paris.

Dans le détail, ce texte prévoit, pour une durée de deux ans, de déroger aux contraintes d’urbanisme afin de faciliter la reconstruction de Mayotte tout en prenant en compte du réchauffement climatique.

Le gouvernement français souhaite ainsi acter sa décision de faire en sorte que « les constructions à usage d'hébergement d'urgence édifiées à Mayotte (...) postérieurement au 14 décembre 2024 et jusqu'à l'expiration d'un délai de deux ans suivant la publication de la présente loi » soient « dispensées de toute formalité au titre du code de l'urbanisme ».

À la sortie du conseil des ministres, Manuel Valls, qui s’exprimait en conférence de presse, a fait savoir que l’Exécutif se fixe « deux défis: la préparation de la rentrée (…) et la gestion des déchets ».

De fait, il annonce une « rentrée scolaire progressive, à compter du 13 janvier puis du 20 janvier, qui doit permettre d'accueillir 117 000 élèves ».

Manuel Valls assure que dans son action, l’Etat n’entend pas laisser « Mayotte redevenir une île bidonville » et place « la lutte contre l’habitat illégal » comme priorité de l’Etat.

« Il nous faudra réfléchir par exemple à élargir les catégories d’agents pouvant constater l’édification illégale ou encore à faciliter juridiquement, pour les officiers de police judiciaire, la traversée des bidonvilles pour contrôler des activités professionnelles illégales », a-t-il affirmé, considérant qu’il faut s’atteler à mettre en œuvre une « lutte plus résolue encore contre l’immigration irrégulière ».

Pour rappel, Mayotte a été balayé mi-décembre par le cyclone Chido, qui a ravagé une grande partie de l’archipel sur son passage. Le bilan n’a toujours pas été finalisé mais des dizaines de morts sont à déplorer.