France : Un projet d’attentat « masculiniste » déjoué près d’un lycée à Saint-Étienne
– Un jeune homme de 18 ans, se revendiquant « incel », a été arrêté en possession de deux couteaux, ciblant des femmes.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Un adolescent de 18 ans a été interpellé à proximité d’un lycée dans la région de Saint-Étienne (Loire) alors qu’il projetait une attaque à l’arme blanche visant spécifiquement des femmes. Il a été mis en examen mardi soir pour association de malfaiteurs terroriste et incarcéré à Paris.
Cité par la presse locale, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a indiqué avoir ouvert une information judiciaire à l’encontre de ce jeune homme qui « se revendiquait de la mouvance incel » — un courant masculiniste en ligne, acronyme de involuntary celibate (célibataire involontaire), dans lequel certains hommes estiment être rejetés par les femmes et développent des discours misogynes et violents.
Selon des sources proches du dossier citées par la presse française, le suspect, identifié comme Timothy G., portait deux couteaux au moment de son interpellation. Il aurait consulté plusieurs contenus masculinistes sur TikTok avant de passer à l’acte. L’arrestation est intervenue avant qu’il ne puisse commettre un crime.
Décrit comme timide, de corpulence fluette, il a été présenté devant le juge des libertés et de la détention mardi soir. L’avocate de Timothy G., Me Maria Snitsar, a déclaré : « J’ai rencontré un adolescent qui souffre et non un combattant qui se prépare à l’action. » Elle a estimé que l’instruction judiciaire permettrait d’apprécier avec précision la nature des faits et la personnalité du mis en cause.
Les autorités françaises surveillent de plus en plus les dérives misogynes en ligne, selon la presse nationale, notamment celles associées aux cercles incels, dans un contexte de montée des discours haineux sur les réseaux sociaux. La série documentaire à succès Adolescence, diffusée au printemps sur Netflix, aurait contribué à révéler au grand public l’influence toxique de ces sphères virtuelles sur certains jeunes hommes, selon les mêmes sources.