France : un policier de Rouen mis en examen et placé en détention provisoire
Un major de police affecté à Rouen a été mis en examen et incarcéré pour des faits d’agressions sexuelles sur mineures et des infractions liées à la détention de contenus illicites, a annoncé le parquet d’Évreux
Istanbul
AA / Istanbul / Serap Dogansoy
Un policier de la brigade des mineurs de Rouen a été mis en examen et placé en détention provisoire pour des faits d’agressions sexuelles sur mineures, de corruption de mineures et de détention de contenus illicites impliquant des mineurs, a indiqué le parquet d’Évreux dans un communiqué.
Âgé de 51 ans, le fonctionnaire, qui exerçait au commissariat de Rouen (Seine-Maritime) avec le grade de major, a été interpellé le 8 décembre 2025 puis placé en garde à vue par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN). Il a ensuite été présenté à un juge d’instruction du tribunal judiciaire d’Évreux, qui a ouvert une information judiciaire et ordonné son placement en détention provisoire.
L’enquête a été confiée au parquet d’Évreux après avoir été dépaysée en raison des fonctions du mis en cause. Elle a débuté en juin 2024 à la suite du signalement effectué par l’Éducation nationale, après les révélations d’une jeune fille de 17 ans scolarisée au Havre. Celle-ci affirme avoir été victime d’agressions sexuelles à l’été 2019, alors qu’elle avait 12 ans, lors de vacances passées avec le policier, présenté comme un ami de ses parents.
Une perquisition menée au domicile du fonctionnaire, au Val-de-la-Haye, a permis la découverte de contenus à caractère illicite représentant des mineurs sur plusieurs supports numériques, selon le procureur de la République d’Évreux, Rémi Coutin. Ces éléments seraient issus de dossiers judiciaires traités par le service dans lequel le policier exerçait.
En novembre 2025, une seconde jeune fille, âgée de 13 ans, a également dénoncé des faits d’agressions sexuelles et de corruption de mineure. Elle fréquentait régulièrement le domicile du policier, étant amie avec sa fille.
Lors de ses auditions, le mis en cause a contesté les faits rapportés par la première plaignante. Il a en revanche reconnu une partie de ceux dénoncés par la seconde, ainsi que la détention de contenus illicites et la consultation de sites prohibés, selon le parquet.
Le policier est mis en examen pour agressions sexuelles sur mineures de moins de 15 ans, corruption de mineure de moins de 15 ans, détention de contenus illicites impliquant des mineurs et détournement de la finalité d’un traitement de données à caractère personnel. Les investigations se poursuivent sous l’autorité d’un juge d’instruction.
