AA / Paris / Ümit Dönmez

L'hôpital Saint-Joseph, du 8e arrondissement de Marseille, a dû fermer les portes de son service d'urgences, ce lundi, en raison d'un manque d'infirmiers.

Dans un contexte de triple épidémie de Covid-19, de grippe et de bronchiolite, six des sept infirmiers du service d'urgences, surmenés et épuisés, ont dû être placés en arrêt maladie.

Sur les réseaux sociaux ainsi qu'à l'entrée de l'hôpital, l'établissement privé à but non lucratif a indiqué que ses urgences "sont en forte tension", ajoutant que l'accueil du service est "régulé" et que "les patients se présentant aux urgences seront orientés vers un autre service d'urgences, ou vers une maison médicale alentours".

L'hôpital Saint-Joseph précise que "seuls les patients non orientables seront pris en charge".

L'ensemble du personnel soignant de cet hôpital, ainsi que celui de l'hôpital public de la Timone, à Marseille, dénonce un "manque criant" de soignants et demandent une revalorisation de leurs salaires.

Le service d'urgences de l'hôpital Saint-Joseph est débordé alors que la France fait face à la triple épidémie et que le CHU de la Timone, lui-même débordé, redirige ses patients vers l'hôpital Saint-Joseph.

Le nombre des patients arrivés au service d'urgences de l'hôpital privé a doublé au cours des semaines passées, rendant la situation impossible à gérer pour le personnel de l'établissement.

La situation à Marseille est représentative de l'état général du système sanitaire français, alors que le personnel soignant hospitalier et les médecins généralistes sont confrontés à de très longues journées de travail.

Les médecins libéraux, en grève depuis une semaine, ont décidé de manifester, jeudi 5 janvier, à Paris, notamment pour exiger le doublement de leurs tarifs.

La France est également confrontée à une pénurie de médicaments, alors qu'il est quasiment impossible de trouver du paracétamol ou de l'amoxicilline, dans leurs formes pédiatriques, dans la plupart des pharmacies françaises.