France: un fast-food « Chamas Tacos » menacé de fermeture en raison de la lette « C » éteinte de l'enseigne
- À la suite d’un signalement, la police municipale de Valence est intervenue pour exiger l’extinction immédiate de l’enseigne lumineuse qui affichait dans la nuit « Hamas Tacos » en raison du dysfonctionnement de la lettre « C »

France
AA / Tunis / Majdi Ismail
Un restaurant « Chamas Tacos » de Valence, dans le département français de la Drôme s’est vu menacé, mercredi soir, de fermeture administrative, en raison du dysfonctionnement de son enseigne lumineuse extérieure. La lettre « C » étant éteinte, l’inscription « Hamas Tacos » s'affichait dans la nuit, selon la presse locale et des vidéos publiées sur les réseaux sociaux.
Une lettre manquante lourde de sens et qui peut prêter à confusion en plein conflit israélo-palestinien.
La police municipale valentinoise a été alertée et est intervenue le soir même, exigeant l’extinction immédiate et complète de l’enseigne lumineuse et menaçant le gérant du fast-food d’une « fermeture administrative », selon une vidéo postée sur TiktTok et relayée sur X. L’intervention de la police a été confirmée au quotidien le Figaro par le gérant du restaurant.
Une vidéo postée sur le réseau social Snapchat montre un nombre important de policiers aux abords du restaurant. Selon le gérant de la franchise « deux patrouilles », sont intervenues.
Dans la vidéo relayée sur la plateforme X, les policiers municipaux soulignent que « des riverains » ont fait le lien entre le mouvement de résistance islamique Hamas et le « Chamas Tacos » privé de sa première lettre, affirmant que les signalements seraient « remontés jusqu’au maire », rapporte le Figaro.
Les employés du fast-food ont infirmé ce lien, la lettre « C » de l’enseigne étant défaillante depuis plusieurs mois.
« Si vous laissez [l’enseigne lumineuse en l’état] ce soir, demain vous prenez une fermeture administrative », avertit un policier, dans la vidéo consulté par Anadolu.
« La lettre était tombée en panne depuis des mois, et on avait même fait un devis pour faire un ravalement de façade de l’établissement», explique le gérant des lieux, cité par le Figaro.
Selon lui, la police aurait indiqué qu’un élu municipal - et non un simple riverain valentinois - était à l’origine de ce signalement « incompréhensible ». « La corrélation ne m’est jamais venue à l’esprit. Ni moi ni mes collaborateurs n’y voyaient une quelconque revendication », s’est-il indigné.
Les agents municipaux seraient restés « une heure » dans le restaurant, refusant de quitter les lieux tant que l’enseigne lumineuse n’était pas éteinte, selon l’auteur de la vidéo.
Contactées par le Figaro, la mairie de Valence et la police municipale n’ont pas encore commenté cette intervention.