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France : un ex-gendarme condamné à 18 ans de prison pour des projets terroristes néonazis

- Alexandre Gilet, ancien gendarme de Grenoble, a été reconnu coupable d'association de malfaiteurs à visée terroriste.

Ümit Dönmez  | 24.09.2024 - Mıse À Jour : 24.09.2024
France : un ex-gendarme condamné à 18 ans de prison pour des projets terroristes néonazis

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez

La cour d’assises de Paris a condamné Alexandre Gilet, ancien gendarme volontaire de Grenoble, à 18 ans de réclusion criminelle pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.

Ce verdict, prononcé vendredi 20 septembre, confirme la peine infligée lors du premier jugement, bien que cette fois-ci, aucune période de sûreté ne soit ajoutée.

Selon l'information rapportée par "Ouest France", la cour a détaillé les charges retenues contre Alexandre Gilet, accusé de préparer des attaques violentes contre des lieux de culte musulmans, juifs, ainsi que des personnalités politiques, dont Jean-Luc Mélenchon, leader de La France Insoumise.

Gilet était à la tête d’un petit groupe de militants d'extrême droite, rassemblés sur un forum privé, « projet Waffenkraft », un espace où les membres échangeaient des propos haineux contre les juifs, les musulmans, les homosexuels et les institutions françaises.

L'ancien gendarme, désormais exclu de la Gendarmerie nationale, a été décrit par l’accusation comme le membre « le plus radical » du groupe, jouant un rôle de leader dans la planification des actions violentes. Les enquêteurs ont découvert chez lui un arsenal composé d’armes à feu, dont un fusil d’assaut, un fusil de chasse et un pistolet, en plus de produits précurseurs d’explosifs.

Il avait également rédigé un manifeste où il détaillait des scénarios d’attaques terroristes, s'inspirant des méthodes des tueurs de masse de l’ultradroite.

Lors du procès, Gilet a tenté de justifier son comportement par une « radicalisation » suite aux attentats de 2015 en France, affirmant qu'il cherchait à venger les victimes des attaques terroristes. Cependant, il a précisé devant la cour qu'il n'y avait « pas de réelle volonté de commettre un attentat », malgré les préparatifs mis en place.

Trois autres membres du groupe, condamnés lors du premier procès à des peines allant de trois à cinq ans de prison, n’ont pas fait appel de leur condamnation.

Ces derniers avaient également participé à une séance de tir clandestine en forêt en 2018, au cours de laquelle Gilet et un autre accusé s'étaient activement entraînés.

Bien que leurs peines aient été plus légères, leur implication dans ce premier procès pour terrorisme d’ultradroite a marqué une étape importante dans la reconnaissance de la menace croissante que représentent ces groupuscules.


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