
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
L'association française « Planning familial 56 » a pris position ce vendredi dans un communiqué très ferme contre les attaques israéliennes en Palestine, en dénonçant sans détour un "génocide en cours à Gaza".
Par voie d’un communiqué, le collectif féministe a indiqué que "27 antennes départementales du Planning familial, le Planning Familial de Bretagne et le Mouvement du Planning Familial s’allient au Planning du Morbihan pour apporter leur soutien aux Palestinien·nes et dénoncer le massacre des Gazaoui·es, victimes de nombreux crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis par l’État d’Israël."
Le Planning familial insiste sur son engagement à défendre les droits fondamentaux face à toutes formes d’oppressions et discriminations : "Le Planning Familial lutte et luttera toujours pour les droits et le respect des personnes victimes de toute forme de discriminations : raciste, islamophobe ou antisémite, et contre la montée de l’extrême-droite."
Dans une formule sans équivoque, l’organisation appelle à "cesser le massacre" et martèle : "Le massacre doit cesser, stop au génocide !"
Le Planning familial 56 s’aligne ainsi sur de nombreuses voix internationales qui accusent Israël de violations graves du droit international humanitaire. Cette dénonciation sans concession accentue la pression sur le gouvernement israélien, mis en cause par des ONG et experts indépendants pour ses bombardements intensifs et son blocus qui frappent durement les civils palestiniens.
- Situation humanitaire à Gaza
Pour rappel, depuis la reprise des hostilités par Tel Aviv le 18 mars 2025, après un cessez-le-feu, les attaques israéliennes ont tué plus de 7 100 Palestiniens, portant le bilan total à Gaza à plus de 57 600 morts, depuis le début du conflit en octobre 2023, suite à une attaque du Hamas.
La majorité des victimes palestiniennes sont des civils, notamment des enfants et des femmes. Malgré les condamnations internationales, les violations israéliennes persistent, aggravant la situation humanitaire déjà critique.
Pour rappel, la Cour internationale de Justice (CIJ) a ordonné à Israël, le 26 janvier 2024, de prévenir tout acte de génocide à l'encontre des Palestiniens à Gaza et de permettre l'accès à l'aide humanitaire. De son côté, la Cour pénale internationale (CPI) a émis, le 21 novembre 2024, plusieurs mandats d'arrêt, notamment contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis dans la bande de Gaza. Ce dernier est toujours à la tête du gouvernement israélien.
Par ailleurs, Israël bloque l’entrée de toute aide humanitaire dans la bande de Gaza, invoquant des raisons de sécurité. Quelques autorisations minimes de passage de l'aide humanitaire ont été accordées, mais celles-ci demeurent largement insuffisantes pour répondre aux besoins de la population gazaouie.
Ce blocus a été condamné par plusieurs ONG, dont Médecins du monde, Oxfam et le Norwegian Refugee Council, qui alertent sur un "effondrement total" de l’aide humanitaire et dénoncent "l’un des pires échecs humanitaires de notre génération". Dans ce contexte, le ministre israélien de la Défense, Israel Katz, a réaffirmé qu’"aucune aide humanitaire n’entrera à Gaza".