Monde

France : Un animateur incarcéré pour agressions sexuelles sur dix enfants

– Dix victimes identifiées dans l'Essonne, les faits s'étendent sur plus de trois ans.

Ümit Dönmez  | 28.11.2025 - Mıse À Jour : 28.11.2025
France : Un animateur incarcéré pour agressions sexuelles sur dix enfants

Ile-de-France

AA / Paris / Ümit Dönmez


Un animateur de 28 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire pour agressions sexuelles sur mineurs dans le département de l’Essonne.

Cité par la presse française, le parquet d’Évry a indiqué que les faits reprochés ont été commis entre le 1ᵉʳ janvier 2021 et le 30 avril 2024, à Morigny-Champigny, commune du sud francilien. Selon le parquet, "dix victimes ont été recensées" à ce stade. L’auteur présumé des faits a reconnu les agressions et expliqué avoir été poussé par des "pulsions", selon les informations communiquées.

D’après le journal Le Parisien, à l’origine des révélations, cinq familles auraient porté plainte. Le parquet n’a cependant pas confirmé ce chiffre.

Cette mise en cause intervient dans un contexte national particulièrement sensible. À Paris, le secteur périscolaire est traversé par une série de signalements d’agressions sexuelles. En 2025, trente animateurs ont été suspendus, dont seize pour des suspicions de faits à caractère sexuel. Ces chiffres sont stables par rapport aux années précédentes, selon les données fournies par la mairie.

Quinze enquêtes ont été ouvertes à Paris pour des faits similaires dans des écoles maternelles, a précisé Lisa-Lou Wipf, procureure de la section des mineurs du parquet de Paris, dans un entretien à Libération.

Face à la multiplication des signalements, la Ville de Paris a lancé mi-novembre un plan de lutte contre les violences sexistes et sexuelles à l’école. Il prévoit notamment la création d’un poste de défenseur des enfants et un renforcement de la formation des personnels encadrants.

Ces annonces sont jugées "insuffisantes" par le collectif SOS Périscolaire, qui recense depuis 2021 plus de 400 témoignages de comportements inappropriés de la part d’agents périscolaires, à Paris comme dans d'autres communes.

Citée par la presse française, la ministre déléguée chargée de l’égalité femmes-hommes, Aurore Bergé, a réaffirmé l’objectif de "tolérance zéro". Elle défend l’instauration d’un contrôle "systématique et annuel" du casier judiciaire de tous les personnels encadrants, indépendamment de leur statut. Cette disposition figure dans le projet de loi-cadre contre les violences faites aux femmes et aux enfants, récemment transmis au président de la République et au ministre de l’Intérieur.


Seulement une partie des dépêches, que l'Agence Anadolu diffuse à ses abonnés via le Système de Diffusion interne (HAS), est diffusée sur le site de l'AA, de manière résumée. Contactez-nous s'il vous plaît pour vous abonner.