France Travail : Le gouvernement présente son projet de loi « pour le plein emploi »
- L'Exécutif se donne l'objectif de réduire le taux de chômage dans le pays de 7,1 % actuellement à 5 % en 2027.

France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le Gouvernement français a présenté, ce mercredi en conseil des ministres, son projet de loi « pour le plein emploi », qui devrait donner naissance à France Travail, organisme succédant à Pôle emploi, d'ici au 1er janvier 2025.
À travers cette réforme, l'Exécutif se donne l'objectif de réduire le taux de chômage dans le pays de 7,1 % actuellement à 5 % en 2027.
Ce projet vise notamment mettre en place un accompagnement "plus personnalisé", mais aussi plus contraignant envers les allocataires du RSA (Revenu de solidarité active), notamment en termes de recherche d'emploi et de reprise d'un poste de façon rapide.
Selon le gouvernement, la création de France travail permettra une coordination plus efficace au sein du service public de l’emploi, caractérisé « par son atomicité et complexité », selon le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Ainsi, 1,9 million d’allocataires du RSA - allocation qui dépend des Caisses d'allocation familiales - seront progressivement inscrits à France Travail, alors que, dans l'état actuel, seuls 800 000 allocataires sont comptabilisés dans les statistiques de Pôle emploi.
Selon Matignon, cette inscription automatique à France Travail permettra "une entrée rapide dans le parcours d’accompagnement" et "une visibilité sur l’ensemble des personnes en recherche d’emploi sur un territoire".
Toutes les personnes inscrites à France Travail devront signer « un contrat d’engagement », et parmi ceux-ci, les allocataires du RSA devront exercer quinze à vingt heures hebdomadaires d’activité, bien que ce dernier aspect ne soit pas formellement inscrit dans la loi, selon le ministre du Travail, Olivier Dussopt.
Pour rappel, dans l'état actuel, 15 à 20 heures hebdomadaires d'activité sont imposées aux allocataires du RSA dans le cadre d'une expérimentation appliquée dans 18 départements français.
À l'issue du conseil des ministres, face à la presse, Olivier Dussopt a souligné qu'il ne s'agira "ni de travail gratuit ni de bénévolat obligatoire".
Selon le ministre, "ce qui pêche, c’est l’accompagnement. 350 000 allocataires n’ont aucun suivi, et on n’est pas quitte de notre devoir de solidarité avec 607 euros [le montant du RSA pour une personne seule]", a-t-il observé.