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France : Tollé suite au soutien de Karim Benzema aux habitants de Gaza

- Une polémique qui intervient alors que la France, qui soutient activement et politiquement Israël depuis le début de la guerre, a interdit l’ensemble des manifestations pro-palestiniennes dans le pays

Feiza Ben Mohamed  | 16.10.2023 - Mıse À Jour : 17.10.2023
France : Tollé suite au soutien de Karim Benzema aux habitants de Gaza

France

AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Un simple post de l’attaquant Français Karim Benzema, dans lequel il apporte son soutien à la population de Gaza, a mis le feu aux poudres ce dimanche soir, dans l’hexagone.

« Toutes nos prières pour les habitants de Gaza victimes une fois de plus de ces bombardements injustes qui n’épargnent ni femmes ni enfants » a-t-il simplement écrit sur le réseau social X, avant que la toile ne s’embrase.

Déjà vu, plus de 23 millions de fois, 4 heures à peine après sa publication, le message, pourtant sobre, a immédiatement mis en rogne la classe politique et médiatique Française.

Très rapidement, la chaîne d’information BFMTV a interrogé le polémiste d’extrême-droite Éric Zemmour qui n’a pas manqué de dire tout le mal qu’il pense du joueur, désormais installé en Arabie Saoudite.

Le militant d’extrême-droite, Jean Messiha, a lui aussi vivement réagi sur son compte X, en estimant que Karim Benzema avait ainsi affiché son « soutien au Hamas » et n’aurait en revanche pas eu un mots pour d’autres victimes de crimes.

L’ancien député socialiste, Julien Dray, y est lui aussi allé de son petit commentaire pour s’insurger de la position du Ballon d’Or Français.

« Dites-moi Karim Benzema, il est où votre tweet de la semaine dernière condamnant la barbarie du Hamas … Les enfants brûlés vifs, les innocents assassinés, quand ils sont juifs ça ne compte pas » a-t-il grincé, dans des accusations, à peine masquées, d’antisémitisme.

Parmi les dizaines de milliers de réactions et de partages, figure également le post du secrétaire général du parti Les Républicains (LR), Geoffroy Didier, qui va dans le même sens que la mouvance identitaire de droite comme de gauche.

« Oui, aucun civil innocent, aucun, de Gaza ou d’ailleurs, ne doit mourir en effet. Mais des bébés israéliens décapités, un professeur français poignardé ne méritaient-ils pas aussi une pensée à vos yeux? Humainement, au moins, si vous n’y arrivez pas politiquement » a-t-il réagi.

À noter que cette polémique intervient alors que la France, qui soutient activement et politiquement Israël depuis le début de la guerre, a interdit l’ensemble des manifestations pro-palestiniennes dans le pays, les qualifiant de « pro-Hamas ».

Le traitement médiatique réservé à la situation à Gaza, est régulièrement critiqué et les réseaux sociaux sont désormais les seuls espaces alternatifs pour pouvoir avoir une position plus mesurée sur la question, pour les débats contradictoires.

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