AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

Le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a reconnu, mardi face à l’Assemblée nationale, des « images extrêmement choquantes » après la mort, en début de matinée, d’un jeune de 17 ans après un tir policier.

Qualifiant les faits de « drame », le locataire de Beauvau estime qu’il n’est pas acceptable que « que des policiers tirent à bout portant sur des jeunes hommes ou des jeunes femmes, quel que soit d’ailleurs leur âge ».

S’il appelle à « respecter le deuil » de sa famille, il souhaite néanmoins rappeler que le policier mis en cause bénéficie « de la présomption d’innocence » et qu’il « aura à rendre compte, devant la justice et devant l’administration, de ses actes ».

De son côté, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a fait savoir au cours d’une interview à BFMTV, qu’un « dispositif de sécurisation a été mis en place et le restera le temps qu'il faudra sur Nanterre ».

Se disant « interpellé » par le geste du fonctionnaire de police placé sous son autorité, le préfet souhaite « que la lumière soit faite » sur le drame survenu quelques heures plus tôt.

Pour rappel, un jeune de 17 a été abattu alors qu’il se trouvait au volant d’un véhicule soumis à un contrôle de police. Après un refus d’obtempérer, l’un des agents a ouvert le feu, touchant la victime à la poitrine.

La version policière servie dans la presse et qui affirmait que le policier avait ouvert le feu alors que le conducteur fonçait droit sur lui, a été mise à mal par une vidéo accablante diffusée sur les réseaux sociaux.

Les images montrent au contraire que les deux fonctionnaires étaient positionnés au niveau de la vitre et tenaient le chauffeur en joue avant que l’un d’eux ne le prévienne en criant, qu’il allait « prendre une balle dans la tête ».

Une enquête a été ouverte par l’inspection générale de la police nationale (IGPN).