France : syndicats et patronat reçus à Matignon pour renouer le dialogue social
- L'épineux sujet du « pouvoir d’achat » et « des salaires » a été abordé.

France
AA / Nice / Feïza Ben Mohamed
Les cinq organisations syndicales Françaises et les trois organisations patronales ont été reçues à Matignon, mercredi matin, avec l’ambition de renouer un dialogue social partiellement rompu par le passage en force de la réforme des retraites.
À la sortie de l’Hôtel de la rue de Varenne, Marylise Léon, qui a succédé récemment à Laurent Berger à la tête de la CFDT (Confédération française démocratique du travail), a salué « une réunion utile qui permet d’avoir enfin quelques actes posés ».
Elle assure que « les enjeux de changement de méthodes » ont été abordés avec le gouvernement par « l’ouverture de négociations sur les enjeux du travail » comme « les parcours professionnels, la pénibilité, les reconversions professionnelles » ou encore « l’emploi des seniors ».
La secrétaire générale de la CFDT a également indiqué que l’épineux sujet du « pouvoir d’achat » et « des salaires » a été abordé.
De son côté, la secrétaire générale de la CGT (confédération générale du travail), Sophie Binet, a considéré en conférence de presse, que « les réponses données par la Première ministre sont en décalage total avec les besoins » et que « les communicants de l’Elysée voulait vendre un pacte », que l’organisation syndicale a « refusé ».
« Je relève toutefois avec intérêt que la Première ministre a enfin fait preuve d’un frémissement d’autonomie face au patronat en annonçant un cadrage gouvernemental sur l’emploi des seniors et sur l’usure professionnelle. Cela reste timide mais nous l’encourageons à continuer sur cette voie », a-t-elle, en outre, déclaré.
Sophie Binet estime néanmoins que « la réunion d’aujourd’hui marque l’échec consternant des 100 jours annoncés par le président de la République » et dénonce « l’impasse de la surenchère sécuritaire » face aux révoltes récentes des « banlieues ».
La CGT a « demandé l’ouverture d’un grand chantier sur les rapports entre la police et la population ».
Élisabeth Borne a, pour sa part, salué « des échanges très constructifs » avec syndicats et patronat, et s’est engagée « à transcrire fidèlement et intégralement dans la loi les accords qui seraient trouvés entre les partenaires sociaux ».
À noter que cette réunion intervient après la période de 100 jours pour un état des lieux de « l’après réforme », fixée par Emmanuel Macron lors d’une allocution télévisée le 17 avril dernier.
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