France : suspect interpellé pour tentative d'incendie de la mosquée de Morlaix
- Un homme de 30 ans a été mis en examen et placé en détention provisoire après l'incident du 13 janvier.

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
La tentative d'incendie survenue à la mosquée de Morlaix, dans la commune de Saint-Martin-des-Champs (Finistère), le 13 janvier dernier, a mené à l'arrestation et à la mise en examen d'un individu de 30 ans.
Selon le parquet de Brest, le suspect, un pépiniériste avec des antécédents judiciaires, risque jusqu'à quinze ans de prison et 150 000 euros d'amende. Il lui est reproché d'avoir dégradé un bien par des moyens dangereux avec une circonstance aggravante liée à la race, l'ethnie, la nation ou la religion. Le parquet a indiqué par voie de communiqué rendu public, vendredi, que les motivations de l'acte n'étaient pas claires, le suspect ayant choisi de garder le silence.
L'incident s'est produit tôt le matin du 13 janvier, lorsque l'homme, vêtu d'une capuche, a aspergé un produit inflammable sur la porte de la mosquée avant de tenter d'y mettre le feu alors que des fidèles se trouvaient à l'intérieur du lieu de culte.
La tentative a échoué, et l'auteur n'a pas été blessé malgré un retour de flamme. La vidéo de l'événement a été diffusée par plusieurs médias.
Le suspect a été arrêté à Landerneau, chez sa concubine. Il est accusé de dégradation volontaire de bien d'autrui par un moyen dangereux pour les personnes, avec la circonstance aggravante liée à la haine raciale ou religieuse.
En réaction à cet acte islamophobe, une manifestation a rassemblé environ 250 personnes à Morlaix, selon la presse française. Les manifestants ont exprimé leur inquiétude face à un "climat islamophobe". Méryème Postic, présidente de l'association Ti Salam Montroulez qui gère la mosquée, a déclaré devant la foule que malgré cet acte, la communauté ne ressentait ni colère ni haine envers l'homme, mais plutôt un désir de comprendre ses motivations.