AA/Paris/Fatih KARAKAYA

Le fabricant de médicament français, Sanofi, a été reconnu coupable, mercredi, par le tribunal judiciaire de Paris de manque de vigilance et d'information concernant son antiépileptique Dépakine.

La justice reproche à Sanofi "d’avoir manqué à son obligation de vigilance et à son obligation d'information" sur les risques de son médicament Dépakine. Ce dernier aurait, en effet, provoqué des malformations et des retards de développement chez les enfants dont les mères ont reçu le traitement pendant la grossesse.

Par ailleurs, l’association de victimes de la Dépakine a eu gain de cause contre le laboratoire dans « son action de groupe ». Désormais la justice va étudier la possibilité d’indemniser les victimes.

Pour rappel, l’affaire avait débuté en mai 2017 à l'initiative de l'Association d'aide aux parents d'enfants souffrant du syndrome de l'anticonvulsivant (APESAC), qui estimait que Sanofi avait commis une faute en rendant public très tardivement les risques de malformations ou de retards de développement chez les enfants dont les mères avaient reçu ce traitement pendant la grossesse.

Le géant pharmaceutique qui avait produit ce médicament entre 1998 et 2006 a décidé de faire appel du jugement.