AA/Nice/Feïza Ben Mohamed

La circulation des trains reste très difficile ce vendredi après-midi après le sabotage du réseau ferroviaire de la SNCF intervenu dans la nuit de jeudi à vendredi.

Selon Franck Debourdieu, directeur de l'axe TGV Atlantique, la circulation "est en train de reprendre" sur "la ligne à grande vitesse" mais également grâce à des détournements "par des lignes classiques".

Le dirigeant, qui s'exprimait au cours d'un point presse depuis la Gare Montparnasse, indique que la façade Atlantique souffre de "la situation la plus compliquée" avec seulement un train sur trois maintenus. Un cinquantaine de trains ont été supprimés sur cet axe depuis le début de l'incident.

Dans l'Est du pays, les trains accusent environ 1 heure 30 de retard tandis que dans le Nord, les retards sont d'environ 1 heure.

Pour rappel, le réseau TGV a été attaqué à trois endroits différents, impactant la circulation vers l'Est, l'Ouest et le Nord. Le sabotage de la ligne Sud-Est vers Marseille a été évité grâce à une alerte donnée par les salariés de la SNCF qui ont repéré les auteurs avant qu'ils n'aient le temps de passer à l'acte.

"C'est une immense déception pour les équipes" a commenté Franck Debourdieu.

De son côté, le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou, a estimé dans la matinée qu'à "travers la SNCF, c'est un bout de la France qu'on attaque".

"On a été attaqué à trois endroits sur le réseau des lignes à grande vitesse (...) et les lieux ont été choisi particulièrement pour avoir des conséquences plus lourdes" a-t-il déclaré face à la presse depuis la Gare de l'Est.

Le ministre délégué aux transports, Patrice Vergriete a pour sa part fait savoir que "tous les éléments montrent bien que c'est volontaire: la concomitance des heures, des camionnettes retrouvées avec des personnes qui ont fui (...), des agents incendiaires retrouvés sur place".

Pas moins de 800 000 voyageurs devraient être impactés par de lourdes perturbations tout au long du week-end alors que se tient, vendredi soir au coeur de Paris, la cérémonie d'ouverture des JO.