
Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, a déclaré sur LCI qu'une "grande partie du Rassemblement National (RN) [et] une grande partie de La France Insoumise" agissent en tant que "proxys" de la Russie.
Le ministre a estimé que ces formations politiques pourraient être tentées de minimiser l'importance de soutenir l'Ukraine, adoptant une rhétorique favorisant les intérêts de Moscou.
Ces propos interviennent dans un contexte où une enquête du Washington Post, début janvier, a mis en lumière des liens persistants entre le RN et Moscou. Le RN avait alors rejeté ces allégations, les qualifiant de "cabale".
Au micro de LCI, le ministre a aussi critiqué les amendements déposés par LFI lors de l'examen de la Loi de programmation militaire, suggérant une sortie de la France du commandement intégré de l'OTAN. Selon lui, "en pleine guerre menée par la Russie en Ukraine, c’est le plus beau baiser sur la bouche fait à Moscou, le plus beau cadeau stratégique fait à Moscou que d’expliquer qu’une grande puissance militaire comme la France doit sortir de l’Otan".
Sébastien Lecornu a conclu en appelant à la responsabilité, soulignant la gravité de la situation, alors que la guerre en Ukraine se poursuit depuis près de deux ans.
Pour rappel, l'Élysée a annoncé, ce jeudi, que le Président français Emmanuel Macron devrait se rendre en Ukraine "courant février".
Par voie d'un communiqué, le service de presse de la Présidence française a rapporté que le chef de l'État français s'est entretenu au téléphone avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
Au cours de cet entretien téléphonique, Emmanuel Macron a réitéré son soutien à l'Ukraine, en proie à la guerre depuis le 24 février 2022. Le Palais de l'Élysée a précisé qu'au cours de cet échange, le Président français a souligné l'engagement de son pays aux côtés de l'Ukraine, "à titre bilatéral et au niveau européen".
"Le soutien de la France à l'Ukraine est indéfectible et nous restons déterminés à soutenir le peuple ukrainien face à cette guerre d'agression russe", lit-on dans le communiqué de l'Élysée.