AA / Istanbul / Ben Amed Azize Zougmore

Les allégations une “prétendue agression et séquestration” de la journaliste italienne Constaza Tosi, dans une boucherie halal à Roubaix, ont été démenties, mardi, par Tajmaât Service, plateforme communautaire pour la diaspora maghrébine.

Sur le réseau social américain X, la plateforme assure avoir pu se “procurer des images qui contredisent formellement le récit”, affirmant que c’est la journaliste, venue réaliser un reportage à charge dépeignant Roubaix comme un « ghetto islamiste », aurait adopté un comportement hystérique afin de faire croire à une agression et à une prétendue séquestration.

Selon la même source, la journaliste aurait filmé des Maghrébins dans la rue ainsi que des femmes voilées avant de se rendre dans la boucherie pour demander si la viande de porc y était vendue. Sans répondre à la provocation, le commerçant l’aurait accueillie poliment avant de répondre que non.

Après avoir constaté que la jeune femme filmait sans sa permission, le commerçant lui aurait demandé d’arrêter. « La journaliste se met alors à hurler”, écrit Tajmaât, qui argue que le commerçant aurait ensuite demandé à la journaliste “d’effacer les images enregistrées sans son consentement”.

“Les clients présents ont assisté à la scène et ont immédiatement compris la mise en scène de la journaliste”, poursuit la plateforme, constatant que la police n’était pas intervenue suite à cette scène montée.

Cet incident met, sans équivoque, à nu, les efforts de culpabilisation et de stigmatisation des musulmans.

Constaza Tosi est journaliste pour la chaîne italienne Rete 4 dont l’émission Fuori Dal Coro est connu pour être centré quasi exclusivement sur les musulmans.

Pour rappel, la chaîne de télévision Rete 4, rattachée groupe Mediaset, avait dépêché à Roubaix une équipe de journalistes pour réaliser un reportage sur l’islam de France, quelques jours après un sondage controversé de l’IFOP consacré aux jeunes musulmans en France.

L’enquête avait alors suscité de nombreuses réactions au sein de l’opinion française. LFI a dénoncé une « instrumentalisation » de l’enquête IFOP sur l’islam, accusant le sondage de nourrir une vision biaisée et stigmatisante des musulmans, tandis que des experts questionnent sa validité scientifique.