France : Retrait du titre de séjour de l’homme accusé d'avoir profané la flamme du Soldat inconnu
— L’individu avait allumé une cigarette avec la flamme éternelle sous l’Arc de Triomphe

Ile-de-France
AA / Paris / Ümit Dönmez
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a annoncé que l’homme interpellé à Paris pour avoir profané la tombe du Soldat inconnu verra son titre de séjour retiré.
Par voie d’une publication sur les réseaux sociaux, le ministre de l’Intérieur a précisé que l’individu, un ressortissant marocain âgé de 47 ans, avait été placé en garde à vue et avait reconnu les faits. L’homme est accusé d’avoir franchi la barrière de sécurité sous l’Arc de Triomphe pour allumer une cigarette à la flamme du souvenir, sous les yeux de plusieurs témoins. Il sera poursuivi pour violation de sépulture, tombeau, urne ou monument édifié à la mémoire des morts. « Ce geste, indigne et misérable, porte atteinte à la mémoire de ceux qui sont morts pour la France », a déclaré Retailleau.
Selon les autorités, cet homme sans domicile fixe, en situation régulière, sera privé de son titre de séjour et une procédure d’expulsion a été engagée. Il serait également connu des services de police pour plusieurs antécédents judiciaires, dont des faits de violences, de vols de véhicules et d’injures à caractère raciste.
La ministre déléguée à la Mémoire et aux Anciens combattants, Patricia Mirallès, a saisi la justice. Elle a dénoncé un « outrage à la mémoire de ceux qui sont tombés pour la France » et une « indécence inacceptable ».
L’incident s’est produit sur le site symbolique de la tombe du Soldat inconnu, sous l’Arc de Triomphe, où brûle depuis 1923 une flamme éternelle en hommage aux soldats morts pour la France, notamment lors de la Première Guerre mondiale. La scène a été filmée par des passants et largement relayée sur les réseaux sociaux, provoquant une polémique.
Ce type de décision administrative, bien que légalement encadré, pose la question de la proportionnalité des sanctions et de leur portée symbolique.